Jugés pour deux affaires différentes, ils avaient chacun la future THT en ligne de mire.
Le premier d'entre eux, le plus connu, est Michel Houssin, leader de la Confédération paysanne et porte-parole de l'association "Marais sous tension", une association du centre-Manche.
Poursuivi pour avoir dévissé des boulons sur un pylône en construction à Saint-Martin-d'Aubigny, il a été condamné à payer 2 000 euros d'amende dont 1 000 avec sursis et 2 500 euros de dédommagement à RTE, la filiale d'EDF qui gère les THT. Il devra également s'acquitter de 800 euros pour frais de justice.
Lors de l'audience le 19 juin, le parquet avait requis 3 000 euros d'amende dont 2 000 avec sursis et RTE avait réclamé 5 100 euros de dédommagement.
Ce mardi matin, Michel Houssin a été reconnu coupable "d'opposition par violence ou voie de fait à l'exécution de travaux publics ou d'utilité publique".
Lors de l'audience du 18 mars, il avait reconnu avoir,"symboliquement" déboulonné quatre boulons d'un pylône en construction.
Le leader de la Confédération paysanne dans la Manche a indiqué son intention de faire appel.
L'autre jugement du jour concerne un étudiant, Mickaël Garabello, condamné lui en correctionnelle à 3 mois de prison ferme ce matin pour "violence aggravée avec arme" sur deux gendarmes légèrement blessés lors d'une manifestation contre la THT le 24 juin à Montabot qui avait donné lieu à de vifs affrontements entre certains militants et les force de l'ordre.
Durant l'audience le 6 août, le parquet avait requis huit mois de prison contre lui, estimant que le prévenu "était bien dans le groupe participant aux violences ce jour là" mais qu'il n'était "pas établi" que le militant soit responsable précisément des blessures des deux militaires touchés.
Son avocat lui a conseillé de faire appel.