Huit personnes comparaissent ce mercredi devant la Cour d'Assises de la Manche
La victime ne supporte pas l'idée d'être dans la même pièce que ses bourreaux. Mercredi, à la cour d'assises de la Manche, son avocat pourrait demander que son client assiste au procès en visioconférence, requête exceptionnelle. Ils seront 8 dans le box des accusés. Quatre d'entre eux comparaîtront pour viol aggravé, acte de torture et barbarie.
Les faits se son déroulés dans l'enceinte de la maison d'arrêt de Coutances. En janvier 2010, la victime, un homme de 34 ans, brise la sacro-sainte loi du silence qui prévaut en milieu carcéral en se confiant à des infirmiers. Il relate les sévices que lui infligent ses compagnons de cellule. L'homme, fragile psychologiquement de source judiciaire, devient leur souffre-douleur et endure, durant une quinzaine de jours, coups, brimades, humiliations: multiples brûlures sur le corps et viol, à plusieurs reprises, avec un manche à balai.
Les neuf occupants de la cellule purgent des peines courtes pour vol ou trafic de drogue. Mais comment expliquer cette montée de violence ? La cour d'assises de la Manche devra établir les circonstances des faits et les degrés de responsabilités des huit accusés.Quatre d'entre eux seront jugés pour viol aggravé et acte de torture et barbarie. Ils encourent 20 ans de prison. Les quatre autres seront jugés pour non dénonciation et non empêchement d'un crime. ils encourent cinq ans de prison.
Aujourd'hui quatre des huit accusés sont libres, tout comme la victime. L'avocat de celle-ci nous a indiqué qu'il comptait également demandé le huit-clos, compte tenu de la gravité des faits.
