A la fin du mois, 73 hommes seront envoyés en mission dans la forêt équatoriale.
Des gendarmes mobiles d'Argentan en Guyane
L'escadron de gendarmerie mobile basé à Argentan doit envoyer 73 de ses hommes en Guyane à la fin du mois. Sur place, ils participeront à la lutte contre l'orpaillage clandestin en forêt equatoriale.
Ils participeront à la lutte contre l'orpaillage clandestin qui prospère à la faveur de la flambée des cours de l'or. En trois ans, le prix du gramme est passé de 18 à 40 euros. Les gisements de la forêt guyanaise n'ont jamais été aussi convoités.
Les "Garimpeiros" sont "habitués à travailler dans des conditions très difficiles, de jour, comme de nuit" souligne le capitaine Gilles Doris de l'escadron de gendarmerie mobile d'Argentan. La mission s'annonce donc difficile. En forêt, il fait très chaud, et le taux d'humidité descend rarement en dessous de 98%.
La lutte contre l'orpaillage clandestin est néanmoins jugée prioritaire. L'exploitation des sédiments engendre une déforestation. Et l'utilisation du mercure pour extraire l'or est source de pollution. En Guyane, les gendarmes d'Argentan auront pour mission de traquer les garimpeiros.
Ces travailleurs pauvres viennent le plus souvent du Brésil voisin. Ils sont les rouages de filières très organisées, qui se livrent une guerre sans merci. Le 20 janvier, une fusillade entre bandes rivales a fait neuf morts dans le sud-ouest de la Guyane. Les faits sont rapportés par le quotidien Libération (cliquez ici )
"Ce sera une mission enrichissante, professionnellement et humainement, devine le lieutenant Pierre-Emmanuel Pecceu. C'est un milieu très différent du nôtre. Il obligera chacun à puiser des ressources en lui-même". Après une petite semaine d'acclimatation, les gendarmes venus de Normandie s'enfonceront dans la dense forêt guyanaise.