Dans notre région, l'Etablissement français du sang compte 12 jours de stock contre 14 habituellement
Sur le site internet de l'Etablissement français du sang, la rubrique "météo du sang" affiche la mention "fragile". En Normandie (Basse et Haute), les stocks sont estimés à 12 jours contre 14 habituellement. Parallèlement, on observe, depuis le début de l'année, une augmentation de la demande des hôpitaux de 6%.
Dernier motif d'inquiétude: la période actuelle, vacances scolaires et ponts, n'est pas propice au don. Vendredi dernier, la collecte organisée à l'Hôtel de Ville de Caen n'a permis de récolter que 80 poches de sang contre 200 à 250 habituellement. Or, les besoins en produits sanguins sont quotidiens: 500 poches sont transfusées chaque jour en Normandie.
Contrairement aux idées reçues, les accidents de la route représentent une infime partie des besoins de transfusion. "Il faut bien comprendre que les malades qu'on transfuse sont plutôt des gens qui ont des cancers", explique Nathalie Callé, médecin responsable des prélèvements EFS, "la transfusion quotidienne c'est plutôt des leucémies, des lymphomes ou des myélomes." Et les produits sanguins sont périssables: 42 jours pour des globules rouges, 5 jour pour les plaquettes. D'où un besoin de renouveler continuellement le stock.
La Normandie se situe dans la moyenne nationale: 4% de la population donne son sang. "Celà représente environs 90 000 personnes, c'est peu comparativement à la population normande (les cinq départements)", note Jacques Marié, président du Comité régional pour le don du sang de Basse-Normandie.
2200 collectes mobiles sont organisées chaque année par les amicales du don du sang dans la région. Elles recueillent à elles seules plus de 60% des dons et représentent la majorité des dons en milieu rural (91% dans la Manche, par exemple). "Celà parait beaucoup mais dans notre région nous avons peu de très grosses collectes et il y a peu de relais, hormis les amicales. Donc nous devons absolument recruter de nouveaux donneur pour renouveler le fichier de l'EFS".
Si les moins de 30 ans et les plus de 50 ans donnent le plus, la tranche 30-49 ans fait défaut. "On aimerait bien trouver ces gens dans nos collectes", reconnait Jacques Marié, "un don du sang c'est une heure de sont temps, je crois que ça vaut la peine pour les malades".
Plus d'informations sur www.dondusang.net
Reportage: Pierre-Marie Puaud, Guillaume Le Gouic
Don du sang: l'EFS tire la sonnette d'alarme par france3bassenormandie_845