Malherbe en situation délicate. L'entraîneur garde l'espoir et son sens de l'humour
Avec le Stade Malherbe, chaque saison semble être un éternel recommencement. A huit journées de la fin du championnat, les Caennais luttent à nouveau pour se maintenir en ligue 1. Dimanche, ils affrontent Bordeaux au stade d'Ornano. Et pas dans les meilleures dispositions. Mais Franck Dumas garde espoir: "On est très loin d'être perdus".
La semaine dernière, Caen a fait match nul contre Ajaccio. Le penalty manqué par Pierre-Alain Frau a suscité quelques réactions amères chez certains joueurs au coup de sifflet final.
"Il se sont exprimés avec leur coeur parce que c'est leur caractère. Il n'y a rien de méchant. Il faut accepter que certains s'expriment plus vigoureusement que d'autres. C'est tout. Je pense que ça reste positif. Ces mecs se sentent concernés. C'est toujours pour le bien du groupe. Parler commeça, ça stimule aussi."
"Il n'est pas question de digérer quoi que ce soit. On a pas le temps de cogiter, ça c'est le boulot des journalistes. C'est ce qui est intéressant: il faut vite passer à autre chose, se repréparer physiquement, mentalement. Le temps ne s'arrête pas pour nous."
Un match très important contre Bordeaux avec une équipe diminuée
"C'est un jeu de puzzle. c'est tout: un très bon adversaire et certaines absences de notre côté (Hamouma et Nabab blessés, Proment suspendu). Il faudra essayer de pallier les absences et surtout avoir l'ambition."
"On est assez versatile, on arrive à faire les montagnes russes, donc on n'est pas à l'abri de faire un bon match. C'est marrant mais c'est la vérité. La situation, on la connait. elle est ce qu'elle est. On est toujours là. Il faut avoir du comportement."
"Ce qui est motivant par rapport au classement, c'est que les équipes sont tellement proches les unes des autres que tout le monde a peur de tout le monde. Il faut profiter de ça."
En l'absence des pièces maîtresses de l'équipe, l'entraineur du Stade Malherbe va devoir faire appel à des joueurs plus jeunes et moins aguerris, comme Lenny Nangis.
"J'attends qu'ils apportent de la fraicheur. J'ai toujours dit que les responsabilités appartenaient aux cadres. La dynamique, elle, appartient aux jeunes. Je ne vais pas demander à Lenny d'apporter du Hamouma. Et inversement, Hamouma serait incapable de faire du Lenny. Je veux qu'ils restent eux-mêmes avec du respect dans la stratégie, dans le replacement et dans l'équilibre."
Les solutions
"J'ai toujours dit que les solutions étaient en interne. Après, tu peux faire la stratégie que tu veux. Si les mecs ont envie de se bouger le cul, ils vont se bouger le cul. Mais il faut que ce soit les 11, les 11 et pas 7 ou 8. Quand il y en a 2 ou 3 qui commencent à déconner sur le preessing ou à perdre des ballons hyper faciles, ça met tout le monde dans la merde."
"On est loin, très loin d'être perdu. On connait ça par coeur, il faut puiser au plus profond de soi-même pour faire sortir beaucoup de choses: la haine d'être là, l'obligation de gagner, être compétiteur encore plus qu'il le faudrait, être exigeant envers soi-même, beaucoup plus. Il y a un travail individuel qui doit être au service du collectif, c'est à dire se poser les bonnes questions et se remettre en cause continuellement".