Au bout de dix jours l'enseignante a mis fin à son action de protestation mercredi sur avis médical.
Le 19 septembre, l'institutrice annonçait vouloir entamer un jeûne pour obtenir l'ouverture d'une cinquième classe dans son école du grand-Celland et dénoncer "des suppressions de postes" qui "démolissent l'école publique", selon l'intéressée et son directeur.
Mais ce jeudi 29 septembre, dix jours après, le coordinateur des parents d'élèves de cette école située de la Manche annonce la fin de cette action de protestation.
"Son médecin lui a fortement conseillé d'arrêter car elle commençait à mettre réellement sa santé en danger", a indiqué Arnaud Marckocki.
L'institutrice de maternelle, mère de trois enfants, avait bien indiqué qu'elle n'avait pas l'intention de se laisser mourir de faim.
"C'est une décision réfléchie pour soutenir les parents qui demandent une cinquième classe et alerter l'opinion publique sur le fait qu'on est en train de démolir l'école publique", expliquait-elle il y a six jours. "J'entame mon 5e jour de jeûne. Je ne bois que de l'eau sans sucre et du bouillon de légumes sans légumes. Et je dors à l'école ou sur le parking dans une camionnette aménagée", a ajouté cette mère de trois enfants.
Le ministère "parle de mettre l'enfant au centre de l'apprentissage. En fait il n'en a rien àfaire et considère les enfants comme des chiffres", a-t-elle jugé, expliquant que les parents étaient rentrés en colère d'une rencontre avec l'inspecteur d'académie.
Les parents d'élèves sont décidés à continuer à se battre pour obtenir gain de cause.