Après les incidents d'hier, la direction veut proposer un nouveau calendrier.
Dans un communiqué publié cet après-midi, après une réunion de médiation, Honeywell a publié un communiqué dans lequel le groupe se dit déterminé à mener des discussions constructives avec les représentants du personnel.
La direction déclare vouloir construire une offre qui prenne en compte la situation spécifique du site de Conde-sur-Noireau, avec l'objectif de trouver une solution adaptée pour tous les employés.
Honeywell conclut néanmoins son communiqué en écrivant que le respect des engagements vis-à-vis des clients est un facteur déterminant pour la poursuite de l'activité sur le site jusqu'en juin 2013.
Je vous rappelle que l'usine de plaquettes de frein emploie 325 personnes, et doit fermer ses portes en juin 2013.
Hier, la réunion de négociations sur le Livre 1 du plan social avait mal tourné, après l'annonce aux représentants syndicaux du montant des primes de départ : 1 150 euros brut par année d'ancienneté avec un minimum brut garanti de 10 000 euros.
Les élus du personnel l'avaient déclarée tout à fait insatisfaisante et parlaient de provocation.
" Impasse et provocations à répétition ! "
Pascal Allizard,Vice-Président du Conseil Général du Calvados et Maire de Condé-sur-Noireau y est allé lui aussi de son communiqué, écrit au vitriol:
" Avec un directeur de site inexpérimenté et fébrile, flanqué d'un consultant qui ne connaît que la provocation, la direction d'Honeywell est désormais discréditée pour conduire à bien les négociations nécessaires pour sortir de cette impasse.
Je rends hommage au sens des responsabilités et au sang-froid des délégués syndicaux qui restent fermes dans leurs revendications et ouverts à la discussion.
Par son comportement provocateur, la direction locale ne promet que du désespoir et du chômage. J'appelle l'ensemble des salariés à rester bien évidemment mobilisés mais aussi à ne pas répondre aux provocations. Avec l'ensemble des élus locaux, je leur réitère mon soutien total.
J'en appelle aussi aux responsables de l'État, au plus haut niveau. Il serait enfin nécessaire qu'une véritable mobilisation des moyens publics se mette en place.
La réunion de décembre chez le Ministre Besson avait laissé un sentiment d'amertume.
Je constate avec regret que rien n'a été fait depuis et qu'il n'a pas été donné de suite à la demande légitime des syndicats d'être reçus à nouveau par les ministres.
Pourquoi ce qui est possible chez Lejaby ou Petroplus ne l'est pas à Condé chez Honeywell? "