Alain Juppé était jeudi au Havre. Le ministre des affaires étrangères a tenu un meeting devant 300 militants UMP.
Pour le numéro deux du gouvernement, le message était clair : un retour aux vraies valeurs de la droite Républicaine et un soutien sans faille au non-candidat Nicolas Sarkozy.
Sous les yeux du maire UMP du Havre, Edouard Philippe, un proche, et de son prédecesseur Antoine Rufenacht, qui fut le directeur de campagne de Jacques Chirac en 2002, M. Juppé a exhorté les 500 sympathisants présents à "être fier de ce que nous avons fait pendant le quinquennat de Nicolas Sarkozy".
"Face à la crise, Nicolas Sarkozy a su réagir avec lucidité et avec courage", a relevé l'ancien Premier ministre, évoquant "les nombreuses et belles réformes" accomplies depuis 2007. S'amusant des spéculations sur la date de l'annonce de la candidature de Nicolas
Sarkozy, Alain Juppé, qui entend participer activement à la campagne, a assuré que tout allait "changer" dès l'entrée du chef de l'Etat dans l'arène.
Il s'est efforcé de pointer les différences entre Nicolas Sarkozy et François Hollande. "La situation est difficile, bien sûr (...) mais raison de plus pour reprendre l'offensive, pour être à l'initiative, pour faire des propositions", a jugé M.Juppé. Or, selon lui, M. Sarkozy "ne renonce jamais". Il "n'est pas homme à attendre des jours meilleurs. Il ne connaît ni hésitation ni immobilisme (...). Ca n'est pas le cas du candidat socialiste", a-t-il avancé.
Invitant son auditoire à se "rassembler autour de ce qui est l'essentiel", il a détaillé les principales "valeurs" qui constituent, selon lui, "le ciment" de la droite: la famille, "l'esprit d'entreprise", "l'esprit de justice", et la "grandeur de la France, léguée par le général de Gaulle" et "absolument essentielle" à ses yeux.