Les plongeurs de la marine nationale le confirment.
Après avoir reporté par deux fois l'examen du chalutier de Grandcamp-Maisy la semaine dernière, les plongeurs ont pu inspecter l'Algwastre dimanche sur les lieux de son naufrage, à 10 km au large de Port-en-Bessin.
Et comme tout le monde le pensait, c'est bien une croche sur une épave de la seconde guerre mondiale qui a fait chavirer le navire le 31 janvier.
Le drame se serait joué en très peu de temps. Quelques secondes à peine ont suffi pour que le coquillard soit entraîné par le fond provoquant la mort par noyade des deux marins-pêcheurs qui se trouvaient à bord, un père et son fils.
Selon le substitut du procureur de Caen, cité par nos confrères de Tendance Ouest, le Cross Jobourg (Centre régional opérationnel de surveillance et de sauvetage en mer) suit le parcours de tous les bateaux sur ses écrans. "Il est donc en mesure d'indiquer qu'entre l'arrêt du navire et sa disparition, il s'est écoulé 40 secondes".
Ce qui explique pourquoi les deux hommes n'ont rien pu faire pour éviter la mort. Il n'en ont pas eu le temps.
Pas le temps d'enfiler leurs gilets de sauvetage, pas le temps d'émettre un signal de détresse, pas le temps de monter dans leur radeau de survie. Radeau qui a d'ailleurs été retrouvé vendredi, au pied des falaises de Vierville-sur-mer.
Si on ajoute une eau à 8° C, les deux marins n'avaient aucune chance de s'en sortir.
L'explication de la croche était la seule plausible car les conditions météo étaient bonnes mardi dernier et la mer calme quand les deux hommes étaient en mer pour pêcher la coquille.