L'intersyndicale de Petroplus demande, dans un communiqué, à être reçue par le ministre de l'Industrie.
L'intersyndicale de la raffinerie Petroplus de Petit-Couronne, menacée de fermeture a demandé à être reçue en urgence au ministère de l'Industrie en estimant que des "obstacles sérieux" subsistent pour une reprise du site par un autre industriel.
"Il est urgent qu'un rendez-vous soit pris entre nous, l'équipe du Ministre de l'Industrie, voire celle de la Présidence, afin que des réponses soient données à nos différentes interrogations", écrit l'intersyndicale CGT-CFDT-CFE/CGC dans un communiqué.
L'intersyndicale, qui regrette que plusieurs rendez-vous prévus au ministère de l'Industrie aient été reportés, pointe en particulier la question de "la dette environnementale" du site. "Qui prend en charge la dépollution liée à l'exploitation antérieure ?", se demande-t-elle en rappelant qu'en cas de fermeture ce coût serait "à la charge de la collectivité".
Le cabinet d'Eric Besson s'étonne de ce communiqué
L'intersyndicale dit attendre des réponses également sur la question de "la dette sociale" laissée par Petroplus et sur "les possibilités d'aides à la relance industrielle", en cas de reprise.
De son côté, le cabinet du ministre de l'Industrie Eric Besson s'est étonné de ce communiqué en assurant que l'intersyndicale avait été reçue "dix fois" au ministère au cours des trois derniers mois. Le cabinet assure que le prochain rendez-vous est fixé au 25 avril et que la dernière rencontre, le 13 avril, avait permis de signer une transaction "accordant 83 millions d'euros aux salariés" à partir de la récupération d'une partie de la trésorerie et des stocks de l'entreprise.