Elle veut défendre les petits producteurs de veaux exclus du système d'aides.
Hier, mercredi, la Confédération paysanne faisait part de son intention de s'attaquer à la nouvelle circulaire ministérielle sur la prime à l'engraissement des jeunes bovins. Ce jeudi, à Alençon, elle encourageait tous les producteurs à remplir leur dossier de demande d'aide.
Même ceux qui, a priori, se retrouvernt exclus du système. Car si la Confédération paysanne parvient à faire annuler cette circulaire, seuls les éleveurs inscrits avant le 15 mai bénéficieront d'une subvention.
"Tous les éleveurs de jeunes bovins (JB) doivent remplir le formulaire de demande d'aide quel qu'en soit le nombre, la race, leur adhésion ou non à une organisation de producteurs, la possession ou non de contrats", prévient-elle.
L'organisation syndicale dénonce l'obligation qui est faite dorénavant aux éleveurs de produire au moins 50 JB par an pour obtenir cette aide. Cette disposition exclut en effet tous les "petits paysans", soit une immense majorité de producteurs.
La Confédération paysanne met aussi en garde contre l'obligation de contractualiser pour bénéficier de cette aide. Elle "n'a aucun sens dans son état actuel d'avancement. Les contrats « bidons » signés ces jours-ci avec les organisations de producteurs ne sont qu'une assurance pour les abattoirs d'avoir de la marchandise, sans obligation de prix, ni d'indexation sur les coûts de production", s'insurge-t-elle.
Portée par la Coop de France et la FNSEA, cette circulaire vise, selon la Confédération paysanne, à professionnaliser l'élevage et l'engraissement des veaux et avoir ainsi la "main mise" sur la filière.
Sans la prime (60 euros par bête), les petits producteurs ne feront pas face. Eux qui souffrent déjà de la forte augmentation des prix des céréales et ne savent plus comment s'y prendre, comme le montre notre reportage.
L'inquiétude des éleveurs de jeunes bovins par france3bassenormandie_845