La fin de Petroplus ?

Privé de liquidités par ses banques, le groupe ne peut plus acheter de pétrole.

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petroplus privé de liquidités

Petroplus ne peut plus acheter de pétrole. A Petit Couronne, 500 emplois sont en jeu

Le groupe Petroplus en pleine crise. Il ne peut plus se fournir en pétrole faute de liquidités. D'ici quelques jours, la production pourrait donc être stoppée sur les cinq sites européens du groupe, dont la raffinerie de Petit-Couronne.

Plus de cinq cent salariés y sont concernés. Assemblée générale et CE extraordinaire se tenaient ce matin sur le site. A leur issue, un blocage du site a été voté par les salariés. Aucun camion ne peut plus charger le pétrole en stock.

Un appel à l'aide a été lancé au gouvernement pour qu'il intervienne rapidement auprès des banques.      

      

Le premier raffineur indépendant en Europe, Petroplus, s'est vu refuser par ses banques une ligne de crédit d'environ un millliard de dollars jugée "indispensable" au bon fonctionnement de ses opérations. Il doit absolument trouver une solution "dans les prochains jours" pour continuer à pouvoir acheter du pétrole pour ses cinq raffineries.

Le groupe dispose encore toutefois d'une ligne de crédit de 1,1 milliard de dollars,
mais a besoin du milliard restant pour mener à bien ses activités.

 "Nous ne pouvons actuellement plus acheter de pétrole, alors que nous en achetons
normalement 500.000 barils par jour",
a averti le directeur financier du groupe,
Joseph Watson.
 "Nous avons un sérieux problème", a-t-il dit à l'agence économique suisse AWP.
"Pour maintenir nos activités, nous avons besoin de toutes nos lignes de crédit,
celles qui sont déjà contractées et celles qui vont l'être",
a-t-il poursuivi.
Faute de trouver une solution, "il va y avoir un impact sur nous assez rapidement",
a indiqué pour sa part à l'AFP le responsable des relations aux investisseurs de
Petroplus, Fredrik Olsson.

Il a également précisé que le problème devait "être résolu dans les prochains jours" et non dans les prochaines semaines.


Pour y parvenir, le groupe entend poursuivre les négociations avec les banques,
soulignant que"toutes les options" étaient étudiées.
Il devra toutefois convaincre les banques, devenues frileuses en raison de la
crise de la zone euro.


Petroplus ne donne pas les raisons qui ont poussé les établissements bancaires
à geler une partie de la ligne de crédit qui lui était habituellement accordée.
 "Ce n'est pas quelque chose que nous pouvons divulguer", a déclaré M. Olsson,
relevant toutefois les difficultés que connaît le secteur bancaire en Europe actuellement
et la volonté des banques de réduire les risques.

L'annonce n'est pas de bon augure pour les 2500 collaborateurs du groupe qui dispose de cinq raffineries en Europe : Petit-Couronne près de Rouen
en France, ainsi que Coryton (Grande-Bretagne), Anvers (Belgique), Ingolstadt (Allemagne) et Cressier (Suisse). 

A Petit Couronne (Seine-Maritime), 120 des 550 emplois
étaient déjà menacés. Le groupe avait justifié ses intentions fin octobre par"les
lourdes pertes d'exploitation subies par ce site depuis 2009".

Un comité d'entreprise extraordinaire devait se tenir sur site ce mercredi matin pour informer les salariés de la situation.

Source AFP

cliquez sur la vidéo pour visionner le reportage de notre équipe  

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