Greenpeace dévoile une vidéo inédite, montrant le survol de l'usine de la Hague en novembre dernier.
Nous n'avons pas assez parlé de nucléaire dans cette campagne ? Qu'à celà tienne, aujourd'hui, Greenpeace s'invite dans le débat et met les pieds dans le plat, à sa manière, comme toujours.
Avant le débat de ce soir, Yannick Rousselet, le responsable de la campagne nucléaire pour Greenpeace sera notre invité à 19H00 pour nous expliquer l'objectif de ces opérations "survol en paramoteur".
Deux intrusions dans la journée
Greenpeace ne voulait pas que le nucléaire passe à la trappe dans le débat de ce soir opposant les deux candidats à la présidentielle. L'ONG veut leur démontrer que les centrales et usines nucléaires ne sont pas aussi sûres, et ce preuve à l'appui : Ce matin, dans l'Ain, à 35 Km de Lyon, un militant a survolé en paramoteur puis a réussi à atterrir sur le toit de la centrale de Bugey. Quelques heures plus tard, un "poète escaladeur" a également réussi à pénétrer dans l'enceinte de la centrale de Civeaux, dans la Vienne. Tous deux ont été interceptés.
Image Greenpeace
La Hague survolée en novembre 2011
Parallèlement à ces actions "médiatiques", Greenpeace a publié ce mercredi une vidéo inédite montrant le survol de l’usine de la Hague, tournée en novembre 2011. Personne n'a été inquiétée, alors que le militant se situait à 200 M d'altitude. Or, d'après Greenpeace sur ce site : "sont stockés plus de 10 000 tonnes de combustibles irradiés dans des piscines de refroidissement, ainsi que 64 tonnes de plutonium. Ces matériaux hautement radioactifs ne sont protégés que par des bâtiments simples sans renforcement spécifique contre la menace aérienne."
Vidéo du survol tourné par Greenpeace :
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Pour rappel : En décembre, des militants de Greenpeace qui voulaient illustrer les failles de la sécurité des installations nucléaires ont réussi à s’introduire dans les centrales de Nogent-sur-Seine (Aube) et de Cruas (Ardèche)
Dans la matinée, EDF a assuré dans un communiqué que «la sûreté des installations» de la centrale nucléaire du Bugey n’avait «à aucun moment été remise en cause».
«Greenpeace n’a rien démontré» en termes de failles. «L’interpellation a eu lieu en huit minutes» après la détection, a-t-il souligné lors d’une conférence de presse, jugeant que «l'événement de ce matin démontre très clairement que notre dispositif est efficace».