La commune d'Ille-et-Vilaine a déposé un recours en référé ce lundi.
Dirigée par l'ex-ministre Pierre Méhaignerie (UMP), la ville de Vitré vise ainsi à obtenir l'annulation d'un permis de construire de la ligne à très haute tension (THT) du futur réacteur EPR de Flamanville.
Cette procédure, engagée devant le tribunal administratif de Rennes, est un recours en "excès de pouvoir" visant la préfecture d'Ille-et-Vilaine, qui avait délivré le permis.
Elle concerne un pylône situé dans un périmètre de captage des eaux qui alimente la ville de Vitré. Ce pylône, portant le numéro 547, est situé à cheval sur un drain de captage des eaux, dans la forêt du Pertre.
Relayant les craintes d'associations de défense de l'environnement, Pierre Méhaignerie évoque les "risques que cette installation peut faire peser sur la qualité des eaux" en raison des champs électromagnétiques qu'elle induira.
Mi-mars, l'Agence régionale de santé de Bretagne avait émis un avis défavorable concernant ce tracé, avant de se raviser huit jours plus tard.
Destinée au raccordement du réacteur nucléaire EPR en construction à Flamanville, la THT Cotentin-Maine, qui traverse l'Ille-et-Vilaine, mais aussi la Manche, le Calvados et la Mayenne est contestée par les écologistes ainsi que par des riverains et plusieurs collectivités locales traversées.
Quatre communes de la Manche ont déjà introduit des recours devant le tribunal administratif de Caen. Et le Conseil d'Etat doit se prononcer dans six autres procédures, dont une déjà déposée par le maire de Vitré.