Les éleveurs avaient jusqu'à aujourd'hui, lundi 30 avril, pour adhérer au nouveau groupement de producteurs.
Au terme de quatre réunions de travail, comme nous l'écrivions sur ce site le 17 avril, le groupe Lactalis a finalement accepté la création d'une organisation de producteurs pour discuter des futurs contrats liant le n°1 mondial du lait et ses fournisseurs.
Au début, Lactalis voulait conclure des contrats individuels, tandis que les producteurs, encadrés par leur fédération nationale, la FNPL, une branche spécialisée de la FNSEA, réclamaient un contrat-cadre qui se discuterait au niveau de leur groupement avant d'être décliné pour chaque éleveur.
Ce sont ces derniers qui l'ont finalement emporté.
Tous les producteurs livrant Lactalis ont reçu un courrier leur indiquant la marche à suivre et le schéma d'organisation des producteurs. Le contrat signé codifie la relation entre le producteur et le collecteur, assurant, selon les termes de la loi de modernidation de l'agriculture, un revenu minimum aux éleveurs. Une disposition qui s'inscrit dans la perspective de la fin des quotas laitiers en 2015.
Les producteurs peuvent choisir d'adhérer soit à une organisation comme la FNPL ou France-Milk-Board, soit à un groupement de producteurs lié à l'entreprise, ou encore à un groupement d'entreprises. Une chose est sûre, passé ce 30 avril, il sera trop tard.
Les producteurs indépendants regroupés au sein de l'APLI sont ainsi confrontés à un véritable cas de conscience : adhérer à un groupement tout en défendant leur indépendance.
Pourtant, il n'y a pas beaucoup de marge de manœuvre, comme le montre le reportage ci dessous tourné dans l'Orne ce lundi, date butoir pour prendre une décision qui engage au minimum les cinq années.
Les producteurs signent avec Lactalis par france3bassenormandie_845