Le président PS de Basse-Normandie dénonce une crise ferroviaire en France et une système asphyxié.
Pierre Mouraret invité du 12/13
Le vice-président du conseil régional de Basse-Normandie en charge des transports évoque la crise ferroviaire française et le fossé toujours plus grand qui se creuse entre les usagers et la SNCF. Retards chroniques, réservations obligatoires, hausse des tarifs... le service se dégrade.
"Partout, pas seulement en Normandie, on a un décalage entre les besoins de plus en plus nombreux, et les investissements pour les satisfaire", a déclaré Laurent Beauvais lors d'une conférence de presse.
Les trains express régionaux bas-normands ont par exemple vu leur fréquentation augmenter de 50% depuis 2004.
Parallèlement les usagers ne cessent de dénoncer une dégradation du service, en particulier sur les grandes lignes (retards fréquents, réservation obligatoire et donc hausse du prix en projet sur le Paris-Caen-Cherbourg).
"Les inquiétudes des élus et des usagers sont de plus en plus importantes", a poursuivi Laurent Beauvais. "On entend le mot de privatisation (de la SNCF) comme une espèce de remède miracle à ces questions-là. Je suis complètement convaincu que la privatisation n'est pas une réponse", a-t-il ajouté.
Pour lui "il y a surtout une grave crise de Réseau ferré de France (RFF) qui est dans une situation d'endettement maximal". Or "comment voulez-vous exploiter des trains sur des infrastructures désuètes ? ", a demandé le président de région.
Laurent Beauvais espère que la répartition des coûts du ferroviaire entre usagers, régions et Etat sera évoquée pendant la campagne présidentielle.
En 2009, la Basse-Normandie avait suspendu durant deux mois ses paiements à la SNCF prévus dans la cadre d'un convention sur le TER pour protester contre "de trop nombreux incidents survenus" sur les lignes.
>>Voyez, dans la vidéo ci-contre l'interview de Pierre Mouraret, vice-président du conseil régional de Basse-Normandie en charge des transports, invité du 12/13 ce mardi midi.