Le combustible de Fukushima retraité à La Hague ?

Le président du groupe Areva, Luc Oursel, en déplacement à Tokyo, l'a proposé.

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Le combustible nucléaire usé entreposé dans les piscines de désactivation de la centrale accidentée de Fukushima pourrait être retraité sur le site de La Hague en France.
Cela se fera si le gouvernement japonais le souhaite.



"Le retrait du combustible des piscines est confié aux concepteurs de la centrale qui ont les compétences requises, mais nous avons proposé que la France joue un rôle dans le retraitement".

"Traiter du combustible usé qui a été exploité au Japon ou ailleurs fait partie des missions de ce site. Il y aura bien sûr le cas échéant des mesures particulières à mettre en place, une pédagogie à faire, mais il faut avoir une approche rationnelle"
, a déclaré M. Oursel.

Le retraitement pourrait en outre être partiellement effectué dans une usine de retraitement au Japon, à Rokkasho, en partie construite sur le modèle de celle de la Hague. Mais il faudrait que les Japonais parviennent à régler les problèmes qui bloquent sa mise en exploitation depuis des années.

"Nous avons envoyé des experts à Rokkasho pour aider à intervenir sur l'installation actuelle et tenir un calendrier de démarrage qui soit réaliste et fiable", a confié M. Oursel, sans préciser les échéances estimées.

Initialement, l'usine, dont les travaux ont débuté en 1993, devait être opérationnelle en 2000, mais les ennuis se sont accumulés lors des étapes finales. Son lancement est à présent officiellement prévu au mois d'octobre cette année.


Luc Oursel, président du groupe Areva  (photo: Areva)

Outre le retraitement, Areva a proposé aux Japonais des technologies robotiques pour l'intervention dans les réacteurs ainsi que des techniques pour la mesure de la décontamination hors de la centrale.

"Nous allons aussi intensifier nos actions pour l'amélioration de la sûreté des réacteurs existants", a assuré M. Oursel, précisant qu'Areva a déjà vendu à une compagnie de l'ouest du Japon, Kansai Electric, 45 recombineurs d'hydrogène pour équiper 9 réacteurs.

Un tel système, s'il avait été mis en place à Fukushima, aurait peut-être permis d'éviter les explosions qui ont détruit des réacteurs de ce complexe atomique du nord-est du Japon mis en péril par le séisme et le tsunami du 11 mars.

La visite de M. Oursel est intervenue alors que le Japon n'a plus qu'un seul réacteur en
activité, lequel sera arrêté le 5 mai pour maintenance régulière, ce qui réduira à néant la production d'électricité d'origine nucléaire dans l'archipel.

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