Il a été relâché avec 4 autres opposants à la THT après une dizaine d'heures à la gendarmerie de Saint-Lô.
Les cinq opposants à la future ligne THT Cotentin-Maine avaient été interpellés par les gendarmes en fin de matinée hier pour entrave au chantier d'utilité publique sur la commune du Chefresne dans le Manche.
Jean-Claude Bossard est ressorti de la gendarmerie de Saint-Lô vers 23h00 sans qu'aucune "charge sérieuse" n'ait été retenue contre lui.
"La garde à vue a été levée hier en milieu de soirée. L'enquête se poursuit", a précisé de son côté Renaud Gaudeul, le procureur de la République de Coutances.
Les arrestations ont eu lieu alors qu'une bonne trentaine de militants anti THT tentaient mercredi matin d'empêcher des camions d'accéder au chantier de construction d'un pylône de la future ligne électrique à très haute tension.
Ils ont été délogés au bout de deux heures.
Le maire du Chefresne Jean-Claude Bossard, à la tête de la coordination des élus opposés à la THT Cotentin-Maine et candidat Europe Ecologie-Les Verts aux régionales de 2010, faisait donc partie des gardés à vue.
Les opposants à la ligne se relaient depuis plus de deux mois dans un champ appartenant au maire du Chefresne pour organiser leur "résistance" aux travaux. Ils y ont construit des plateformes dans les arbres pour y surveiller RTE, filiale d'EDF chargée de construire la ligne.
La THT Cotentin-Maine doit acheminer notamment l'électricité qui sera produite par le réacteur nucléaire EPR en construction à Flamanville prévu pour 2016.
Ses travaux ont démarré en début d'année pour une mise en service en 2013. Mais les opposants, qui redoutent des effets des ondes émises par ses lignes sur la santé, multiplient les actions de blocage.