Les plans du futur CHU de Caen ne sont pas arrêtés

L'agence régionale de santé réfute les accusations alarmantes de la Cgt qui annonçait un nouvel établissement au rabais.

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Dans un communiqué, le directeur de l'ARS affirme qu'il est "prématuré" d'emettre un avis sur ce que pourrait être le futur Centre Hospitalier Universaitaire de Caen. "Il est prévu une reconstruction du site Côte de Nâcre dont les modalités n'ont pas été arrêtées," écrit Pierre-Jean Lancry.

Le directeur de l'Agence Régionale de Santé précise que les schémas publiés récemment dans la presse ne constituent "en aucun cas un plan de masse de la future construction". Cette mise au point intervient quelques jours après d'inquiétantes révélations de la Cgt à propos de la reconstruction programmée de l'établissement.

Le 21 mai dernier, syndicat affirmait s'être procuré un document de l'ARS prévoyant un CHU d'une capacité comprise entre 920 et 1128 lits après reconstruction contre 1491 lits actuellement ( lire ici : un CHU de Caen au rabais en 2020 ? ). La Cgt annonçait encore un planning de reconstruction à partir de 2015 basé sur un budget de 470 millions d'euros, en baisse sensible par rapport à ce qu'avait annoncé la ministre Roselyne Bachelot lors d'une visite sur place en 2010. Il était aussi question d''un rapprochement avec le centre anti-cancer François Baclesse.

En termes choisis, l'Agence Régionale de Santé dénonce cet étalage public : "toute communication externe sur le dossier" peut générer "de la confusion" écrit Pierre-Jean Lancry qui souligne notamment que "le nombre futur de lits et places n'a fait l'objet d'aucune discussion entre les deux établissements (le CHU et le centre François Baclesse, nrdlr), l'ARS et le ministère chargé de la santé."

Dans un entretien accordé à nos confrères de Ouest-France, le directeur du CHU de Caen n'a pas nié que le nombre de lits baissera. "Nous allons développer la télé-médecine, l'ambulatoire" explique André Piqemal qui souligne aussi que les "moyens de diagnostics" évoluent. "Il faut bien savoir que nous allons concevoir le CHU autrement, pour les quarante années à venir" dit-il.

Ce dossier de reconstruction est élaboré dans un contexte budgétaire toujours tendu. Au début du mois de mai, le CHU a fait état d'une nouvelle perte de 9 millions d'euros en 2011. Le déficit est certes divisé par deux par rapport à l'année précédente. Mais le cumul des exercices précédent est abyssal : 118 millions d'euros. Afin de retrouver des capacités d'investissement, l'établissement s'astreint depuis deux ans à un régime de rigueur qui s'est notamment traduit par la suppression de plus de 400 postes entre 2010 et 2011.

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