Ils sont accusés du meurtre d'un jeune homme de 17 ans, tombé dans "un véritable guet-apens".
Les quatre jeunes ont été mis en examen et écroués pour assassinat hier dans la soirée.
Etant mineurs, les meurtriers présumés encourent 20 ans de détention.
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L'avocate de l'un des auteurs présumés attendait jeudi en début de soirée la fin de la confrontation avec le juge d'instruction.
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Le corps de la victime en train de se consumer a été découvert dans la nuit de lundi à mardi sur un chemin, situé sur la commune de Beauvoir-en-Lyons, près de Gournay-en-Bray.
Un agent forestier a fait la macabre découverte, alors qu'il effectuait un comptage d'animaux.
Le crime aurait été prémédité depuis plusieurs jours, selon le Commandant de la Section de Recherche de Seine Maritime.
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Une froide exécution ?
D'après leurs déclarations en garde à vue, les jeunes auraient appelé "à de multiples reprises" la victime sur son téléphone portable et l'un d'eux serait venu le chercher en scooter pour le conduire au bord de la route forestière où les attendaient les trois autres. Ils l'auraient alors fait asseoir sur un rondin et l'ont abattu de deux balles dans la nuque. Ils auraient ensuite aspergé son corps d'essence et y ont mis le feu.
Grâce au téléphone portable de la victime, retrouvé à ses côtés, les gendarmes ont pu contacter la mère du jeune homme, qui les a guidés vers les suspects.
Les jeunes interpellés, de deux fratries différentes, habitent le village de La Feuillie ou ses environs et ont fréquenté les mêmes établissements scolaires que la victime. C'étaient d'anciens camarades. Ils n'ont pas d'antécédents judiciaires mais étaient connus de la gendarmerie comme "des jeunes qui ne se comportent pas toujours comme des enfants sages" .
Une hypothèse est avancée comme mobile : la crainte que la victime ne dénonce un cambriolage début mars. L'arme qui provenait de ce cambriolage a été retrouvée dans une mare voisine sur les indications des jeunes mis en causes. Il s'agirait de l'arme du crime.
Une mort annoncée ?
Selon la mère de la victime, un des jeunes impliqués dans la mort de son fils l'avait passé à tabac l'an dernier et la famille avait porté plainte. Du côté des enquêteurs, on relativise l'importance de cette dispute qui avait débouché sur un rappel à l'ordre.
Alexandre était suivi par un juge des enfants et par un éducateur, dans le cadre d'une mesure "d'assistance éducative" ordonnée pour "le protéger", selon le Procureur de Dieppe.