Le groupe anglais est en concert ce soir à Hérouville. Avec son bassiste Jean-Jacques Burnel, baptisé à Caen.
Les étrangleurs ont bientôt quarante ans, et le groupe est toujours sur la route avec trois des quatre membres originels, dont Jean-Jacques Burnel. Son jeu de basse a fait le son des Stranglers, sombre et puissant. Il est de retour chez lui, ou presque : ses parents sont originaires de Caen.
Avant le concert, Jean-Jacques Burnel se confie cette semaine au magazine Côté Caen (l'interview est ici). Le musicien est certes né à Londres, "dans la clinique où est mort Jimi Hendrix", mais il a passé les étés de son enfance en Normandie. "J'ai même été baptisé dans l'église de Vaucelles" !
Le groupe qui a émergé de la sillage de la vague punk en 1977 a tout connu : le succès, les tournées marathon, la vie dans le brouillard, et même la prison ! Les "hommes en noir" ne sont jamais passés pour être des tendres. Quelques journalistes venus les rencontrer s'en souviennent encore, jusqu'à Philippe Manoeuvre, attaché en fâcheuse posture à un pilier de la Tour Eiffel un jour de 1978...
Si la musique des Stranglers a souvent fait des clins d'oeil à la pop, elle puise ses racines dans l'énergie du punk. Peut-être parce que son bassiste-chanteur avait une rage en lui. Dans de nombreux entretiens, il raconte son enfance en Angleterre : "Je suis un citoyen anglais confiait-il en 2010 au quotidien The Independant, mais au fond, je reste français. Et ce n'était pas simple à cette époque. Etre un "frog" n'était pas franchement un avantage. Je me suis fait tabasser plus d'une fois" !
Depuis l'explosion punk, jean-Jacques Burnel a muri. Il canalise son agressivité en pratiquant assidument le karaté depuis plus de 20 ans. Et il continue d'asséner ses puissantes lignes de basse sur scène. Si l'on en juge par les échos des premiers concerts de la tournée (lire ici l'article de Culturebox), les Stranglers demeurent méchamment efficaces.
The Stranglers, à la télé, en... 1977 :
Stranglers - No More Heroes par SirCumstance