Le personnel de la prison se mobilise aujourd'hui et demande le renforcement des dispositifs de sécurité.
Quatre agressions graves de surveillants depuis le début de l'année selon les syndicats. Ils interpellent donc leur direction pour revoir leurs conditions de travail.
Ce matin, une cinquantaine de membres du personnel administratif pénitentiaire était rassemblée devant le centre de rétention du Val de Reuil. Ils souhaitent sensibiliser leur direction et la population à l'évolution de leurs conditions de travail.
260 surveillants pour 800 détenus, le ratio peut sembler satisfaisant par rapport aux autres prisons françaises. Mais ce centre de rétention fonctionne en cellule ouverte. Un surveillant se retrouve donc seul face à 25 détenus libres de circuler. Pour les syndicats (Ufap Unsa Justice et syndicat pénitentiaire des surveillants) qui se mobilisent ce matin, il est nécessaire de passer au travail en binôme. Un moyen de dissuader les aggressions et de donner l'alerte.
D'autant que selon les syndicats, la population carcérale a évolué depuis la création du centre il y a 23 ans. Depuis cinq ans, grands délinquants et détenus plus calmes cohabitent alors qu'il y a quelques années, les détenus étaient sélectionnés.
La direction, elle, ne se dit pas opposée à des changements. Dans une lettre adressée hier à son personnel elle explique qu'un nouveau dispositif sera expérimenté d'ici cet été, mais surtout qu'elle souhaite réorganiser plus globalement la politique de détention.
Retrouvez le reportage d'Emmanuelle Partouche et Yohan Malka dans notre JT de 12h.