Depuis ce matin 8h, l'accès est réservé aux seules navettes
Les voitures sont désormais cantonnées dans les nouveaux parkings d'une capacité de 4000 places, construits à l'intérieur des terres.
Il en coûte 8,50 euros par véhicule. Seuls les moines de l'abbaye ont encore accès au parking situé au pied du Mont.
Le reportage de Florent Turpin et Stéphanie Vinot:
Le Mont-Saint-Michel: place aux navettes ! par france3bassenormandie_845
Il ne reste plus aux touristes qu'à marcher jusqu'aux quais d'embarquement des navettes (gratuites). Onze véhicules sont entrés en service.
Cette étape clé du rétablissement du caractère maritime du rocher classé au patrimoine mondial de l'Unesco. Le parking qui passe de 6 à 8,50 euros aura doublé depuis 2009.
Un projet émaillé de couacs:
Mais nombre d'acteurs économiques locaux, de même que la région Bretagne, craignent que les touristes hésitent désormais à venir, notamment parce qu'il faut marcher 900 mètres du parking avant de prendre une navette. Ils sont 2,5 à 3 millions chaque année à visiter le rocher.
La mise en service des navettes avec déjà six mois de retard sur le calendrier initial n'est de fait, pour l'heure, que partiellement conforme aux engagements de Veolia Transdev auprès du syndicat mixte.
Les six navettes réversibles conçues pour le Mont ne pourront transporter que 66 personnes chacune et non 95 comme annoncé lors de la présentation de ces "Passeurs" à la presse en décembre. Quant aux "maringotes" (voiture à cheval) annoncées, elles ne sont pas prêtes.
"La qualité n'y est pas mais la quantité y sera", assure le directeur du syndicat mixte, François-Xavier de Beaulaincourt, soulignant que Veolia a prévu de mettre en service des bus classiques pour compenser.
Retoquées par l'Etat pour un problème de soudure, les maringotes à chevaux, qui sont elles à 6,50 euros l'aller-retour par personne, sont attendues pour l'été mais pas garanties. Selon les projections de Veolia, elles devaient transporter 15 à 20% des touristes.
Les premières navettes arrivent au Mont:
Le syndicat vient en outre de s'apercevoir qu'en l'état actuel des choses les "Passeurs" (les navettes) ne pourront pas se croiser lorsqu'ils circuleront sur la passerelle qui doit remplacer en 2014 l'actuelle digue-route qui relie le Mont au continent. Sans modifications, ils ne pourront pas non plus doubler les maringotes.
Les Passeurs font 3,2 mètres de large, la passerelle en fait 6,5. Mais, selon M. de Beaulaincourt, Veolia travaille à des solutions, comme le remplacement des rétroviseurs par des caméras dans la carrosserie.
Le président de l'office de tourisme du Mont, Alain Conan, prédit lui des heures d'attente au point de départ des navettes en période de pointe. Veolia table ces jours là sur 16.000 personnes par jour, M. Conan parle de 20.000.
L'entreprise se dit en capacité de véhiculer samedi 2.600 personnes par heure et par sens et promet de s'adapter à la fréquentation.
Une étape intermédiaire:
Il s'agit de la deuxième étape clé du projet de restauration du caractère maritime du Mont- Saint-Michel, après le lancement en 2009 d'un barrage dont les lâchers d'eau
contribuent à désensabler le Mont.
Le projet ne sera achevé que lorsque la digue-route de 1880 mètres qui mène au Mont aura été détruite en 2014. Elle sera remplacée par un pont passerelle en 2015. Dès lors,
le rocher pourra redevenir une île 20 jours par an en moyenne.