Intrusion réussie d'un groupe de militants de Greenpeace ce matin à la centrale de Nogent-Sur-Seine
Selon la gendarmerie, certains militants sont parvenus à se hisser sur le toit du réacteur, où ils ont déployé une banderole. La centrale de Nogent a été choisie par Greenpeace en raison de sa proximité avec Paris.
Des militants de Greenpeace se sont introduits lundi matin dans la centrale nucléaire
EDF de Nogent-sur-Seine (Aube), a annoncé l'organisation écologiste, une "intrusion" confirmée par le gendarmerie à l'AFP. Dans un communiqué, Greenpeace précise s'être introduit vers 6h00 dans cette centrale nucléaire située à 95 km au sud-est de Paris "pour faire passer le message que le nucléaire sûr n'existe pas".
Neuf militants sont entrés dans la centrale selon une source au sein de la gendarmerie,
qui a indiqué que certains militants avaient déjà été appréhendés."Une partie des militants a réussi à grimper sur le dôme de l'un des réacteurs, où ils ont déployé une banderole: +le nucléaire sûr n'existe pas+", a expliqué Axel Renaudin, chargé de communication de Greenpeace. Vers 08H30, les militants étaient toujours dans la centrale, dont certains sur le dôme du réacteur, selon M. Renaudin.
"Le but est de démontrer la sensibilité des installations nucléaires françaises,
et à quel point il est facile d'atteindre le coeur d'une centrale", a souligné
Sophia Majnoni, chargée des questions nucléaires pour Greenpeace. Elle a dénoncé l'audit lancé par le gouvernement sur la sécurité des centrales nucléaires, y voyant "une opération de communication qui ne prend en compte que les risques déjà identifiés dans le passé et ne tire pas les leçons de Fukushima".
La centrale nucléaire de Nogent-sur-Seine a été choisie par Greenpeace "car elle est la plus proche de Paris", a indiqué Greenpeace.
Immédiatement détectés
L'intrusion des neuf militants a été "immédiatement détectée" selon EDF, et l'évènement n'a eu aucune conséquence sur la sécurité des installations, a indiqué le groupe d'énergie dans un communiqué. Ces personnes "ont été immédiatement détectées par le dispositif de sécurité et leur cheminement a été suivi en permanence sur le site, sans qu'il soit décidé de faire usage de la force", a expliqué EDF. Les neuf militans ont été appréhendés par la gendarerie.
D'autres centrales visées
Greenpeace a annoncé ce matin que d'autres sites nucléaires français étaient visés. Des banderoles ont été brièvement déployées sur les clôtures des centrales de Chinon (Indre et Loire) et du Blayais (Gironde)
Le ministre de l'industrie se dit surpris
Ce matin, Eric Besson parle de dysfonctionnements et envisage des mesures pour que cela ne se reproduise pas
"Ca me surprend parce que nos centrales sont bien gardées […] si l'enquête le confirme, cela veut dire qu'il y a eu dysfonctionnements et qu'il faudra prendre des dispositions pour que ça ne se reproduise pas" : tels sont les propos du ministre de l'Industrie Eric Besson sur l'antenne de France Info.