Le Press-Club a retenu le député-maire socialiste de Cherbourg dans la deuxième de ses trois sélections de l'année
Le jury composé d'humoristes et de journalistes s'est réuni cette semaine afin d'effectuer une deuxième sélection visant à récompenser "l'auteur de la phrase la plus hilarante de l'année". Il a retenu un florilège de cinq phrases prononcées cette année, cinq phrases et une "Raffarinade" (peut-être hors-concours ?).
Bernard Cazeneuve s'invite parmi cette confrérie d'hommes politiques qui élèvent la vacherie au rang d'art. Le député-maire socialiste de Cherbourg et porte-parole de François Hollande s'illustre avec cette saillie printanière : "l'heure d'été aura aura surtout un avantage : c'est une heure de moins de Nicolas Sarkozy".
Mais la concurrence est sévère dans le camp d'en face. Brice Hortefeux, qui conseille Nicolas Sarkozy soutient que "Passer de rien à chef de l'Etat, Hollande va souffrir !" Parfois (souvent ?), il n'est de meilleur soutien que celui de la famille; Daniel Cohn-Bendit y va de son encouragement pour "sa" candidate Eva Joly : "Si tu te retires, ça créé un vide. Si tu continues, tu tombes dans le vide".
Mais l'humour n'est-il pas encore plus savoureux lorsqu'il est involontaire ? En toute modestie, Jack Lang assure : "Je ne voulais pas être parachuté d'en haut". En toute innocence, la secrétaire d'Etat en charge de la Santé apporte ses conseils, un soir d'hiver : "Je recommande aux personnes les plus vulnérables (sans-abri, nourrissons et personnes âgées) d'éviter de sortir".
Enfin, Jean-Pierre Raffarin (evidemment...) s'adresse à Nicolas Sarkozy. Une Raffarinade pour la longue route électorale : "Travaille tes silences, baisse d'un ton". Peut-être le président sortant méditera-t-il aussi cette phrase de Laurent Fabius, lauréat lucide du prix en 2011 : "Miterrand est aujourd'hui adulé, mais il a été l'homme le plus détesté de France. Ce qui laisse pas mal d'espoir pour beaucoup d'entre nous".