Quevilly : l'autre défilé du 1er mai

La commune de Haute-Normandie a fêté ses champions ce mardi après leur exploit en Coupe de France.

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Les footballeurs de l'US Quevilly, battus avec les honneurs samedi dernier en finale de la Coupe de France, ont été fêtés comme des héros ce mardi après-midi lors d'une parade sur l'avenue principale de leur cité pavoisée aux couleurs jaune et noire du club.

"C'est que du bonheur. Que de la fierté. Je suis tout émue de les voir. Ils sont dans nos coeurs..." s'exclame Mélanie Da Mota, une supportrice maquillée aux couleurs du club, qui a maintenant "digéré" sa déception après la courte défaite (1-0) de Quevilly face à Lyon samedi soir. Aujourd'hui, elle ne tarit pas d'éloges pour ses joueurs fétiches.

Venue avec ses enfants, elle ne perd pas une miette du spectacle, tout comme Didier Galhot, un autre inconditionnel de l'US Quevilly. "Ce sont des amateurs qui savent jouer au ballon tout en restant simples et qui viennent saluer le public, contrairement aux professionnels chez qui l'argent pourrit tout", assure-t-il.

Lentement, le bus à impériale recouvert d'un drap jaune et noir où ont pris place les joueurs avance, sous le soleil, sur l'avenue Jean-Jaurès, les "Champs Elysées" de cette cité ouvrière. Le véhicule peine à fendre la foule des milliers de supporters massés de part et d'autre du passage et doit s'arrêter à de multiples reprises.

Dans cette foule bigarrée, jeunes et moins jeunes se mêlent, agitant des pancartes, scandant "Quevilly, Quevilly, Quevilly...", ou lançant des fumigènes jaunes. Tout ce monde avance au rythme d'une fanfare conduite par "Moustache", le plus célèbre des supporters quevillais.

"Cela a été magnifique"

Juché au dernier niveau du bus, comme ses camarades, Zanké Diarra, milieu défensif, estime que l'équipe a fait "honneur" à la ville. "On est fier de notre parcours, même si la logique a été respectée en finale", confie-t-il. "On a reçu beaucoup de soutien, sincèrement, cela a été magnifique", dit pour sa part Cédric Vanoukia, latéral gauche.

De son côté, l'entraîneur de l'USQ, Régis Brouard, surnommé ici "le sorcier", estime que cette épopée a donné une "bonne image humaine" du club. "Tout le monde a été disponible et le reste", assure-t-il. Mais à demi-mots il confie que cette épopée peut aussi changer le club et les joueurs, qui vont faire l'objet de "sollicitations" diverses. "S'ils ont la possibilité de jouer au dessus, je les encourage", dit-il toutefois sans regret.

Pour sa part, Frédéric Sanchez, le maire socialiste de cette ville de 22.000 habitants, ne veut retenir que le parcours de l'équipe qui a éliminé Marseille et Rennes, et pas la défaite en finale. "Le scénario du match a montré beaucoup d'intensité et zéro déception", dit-il en soulignant "l'image positive" renvoyée par cette aventure sur Petit-Quevilly, une commune à l'identité incertaine, noyée dans le tissu urbain de l'agglomération de Rouen.

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Et retrouvez notre reportage ce soir dans le 19/20 de Normandie



 

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