Le tribunal correctionnel de Cherbourg juge de nouveaux militants antinucléaires ce mardi.
Toutes ces personnes ont été interpellées le 23 novembre dernier lors des manifestations qui ont opposé les militants du collectif "Valognes Stop Castor" aux forces de l'ordre pour empêcher un convoi de déchets nucléaires retraités de quitter le terminal ferroviaire Areva de Valognes à destination de l'Allemagne.
Un photographe professionnel âgé de 19 ans vient ainsi d'être condamné à un mois de prison avec sursis. Dans sa voiture, les CRS avaient trouvé deux bombes lacrymogènes, un couteau de poche, un casque et un masque à gaz.
Un SDF âgé de 33 ans et un militant antinucléaire âgé de31 ans avaient également été interceptés par les CRS. Eux étaient équipés de haches, mais ils ont affirmé ne vouloir les utiliser que pour couper du bois dans le campement que le collectif avait installé à Yvetot-Bocage, près de Valognes. Tous deux ont été condamnés à un mois de prison avec sursis et les haches confisquées.
Une première audience avait eu lieu le 31 janvier dont le délibéré était fixé à ce mardi.
La militante de 65 ans jugée ce jour-là a été condamnée ce mardi notamment pour refus de prélèvement d'ADN. Un délit qui a également valu à un militant belge de 23 ans d'être condamné.
Le tribunal correctionnel de Cherbourg a en outre condamné la militante à une peine de 300 euros pour le vol de canettes de sodas issues d'un fourgon qui avait été "intégralement brûlé" par des militants le 23 novembre.
Le tribunal a en revanche relaxé l'étudiant belge, faute "d'éléments suffisants" à charge. Il était poursuivi pour pénétration sur voie ferrée à un endroit interdit au public et détention de substance incendiaire.
Lors de l'audience le 31 janvier, le parquet avait requis 300 euros d'amende à l'encontre de la militante parisienne de 65 ans pour le vol et trois mois de prison avec sursis et 500 euros d'amende contre l'étudiant belge accusé de s'être introduit sur la voie ferrée et d'avoir agité un fumigène en direction des CRS.
Le jeune prévenu avait nié ces faits et son avocat plaidé pour la "relaxe", "en l'absence de preuve".
Le parquet avait en outre requis un mois de prison avec sursis et une autre amende de 500 euros pour chacun des deux prévenus pour refus de prélèvement d'ADN.
Le tribunal a donc examiné le cas de quatre autres militants ce mardi pour des faits présumés commis lors ou en marge de la manifestation du 23 novembre : trois sont poursuivis pour détention d'arme (hachettes, lacrymogène, cran d'arrêt, lame), le dernier pour pénétration sur voie ferrée, selon le parquet.
Voyez notre reportage du 31 janvier :
Cherbourg : procès de deux militants... par france3bassenormandie_845