Actions menées dans la Manche dans la nuit de jeudi à vendredi.
Une centaine de boulons ont été retirés de pylônes de la future ligne à très haute tension Cotentin-Maine, actuellement en assemblages dans la Manche, notamment à Notre-Dame-de-Cénilly.
Ils ont ensuite été déposés devant des rédactions de Ouest-France et de la Manche Libre à Avranches. Rédactions qui ont ensuite reçu un mail transféré par le collectif "Stop THT" regroupant les opposants habituels à la THT et qui a affirmé ne faire que le transmettre à la presse "sans en savoir plus".
"Des petites mains ont enlevé pas mal de boulons de pylônes en construction. Ceux-ci, ont été déposés devant les rédactions. Tout ça pour dire que le chantier de RTE ne se passe pas si bien qu'il veut le faire croire", dit le message présenté comme anonyme.
Maître d'oeuvre du chantier de la THT, RTE (filiale d'EDF) a indiqué qu'elle avait porté plainte, comme elle le fait systématiquement contre ce genre d'action. La précédente date du 31 janvier, en Mayenne.
Pour l'entreprise, chargée du réseau, ces actions "mettent en danger", les ouvriers qui travaillent sur le chantier comme leurs auteurs.
"Des hommes travaillent dans le froid pour que d'autres n'aient pas froid l'hiver prochain", a indiqué Philippe Rémy, directeur du projet chez RTE assurant que la ligne éloignerait les risques de coupures de courant, notamment en Bretagne lors des coups de froid.
Le porte-parole du collectif des élus opposés à la THT a dit ne pas être au courant de cette action mais la "comprendre". "Face à un déni de démocratie, ce type d'action n'est pas étonnant. A mon avis, ce n'est qu'un début", a déclaré Jean-Claude Bossard.
Les opposants redoutent des effets sur la santé des THT et demandent qu'une étude épidémiologique sur le sujet soit menée avant la construction.
Par ailleurs, six recours contre la ligne ont été déposés devant le conseil d'Etat.