La commune parvient même à se désendetter quand tant d'autres collectivités peinent à boucler leur budget.
En ces temps de crise, combien d'élus se voient contraints de jongler entre les baisses de recettes, le poids de la dette et l'alourdissement des charges ? L'heure n'est plus aux effets d'annonces : elles sont rares les collectivités locales qui parviennent à baisser les impôts payées par les citoyens-electeurs-contribuables.
A Touques, madame le maire l'a fièrement fait savoir à la fin du dernier conseil municipal : en 2012, les taux d'imposition baisseront de 1%. C'est une baisse modeste, symbolique, mais c'est une baisse. Les taux avaient déjà baissé lors des deux premiers exercices du mandats.
Colette Nouvel-Rousselot a été élue en 2008 avec la promesse de réduire les impôts. Pour l'instant, elle tient parole. L'endettement de la ville est aussi en recul. La dette se montait à 5,8 millions d'euros en 2008. Elle a été ramenée à moins de 4 millions. Equilibrer un budget dans ces conditions est donc pour le moins acrobatique.
Toutes les dépenses sont examinées à la loupe, poste par poste. Certains investissements sont différés. "Si toutes les communes, les collectivités territoriales, la région, le département avaient la même attitude, on aurait moins de problème au niveau national" assure Colette Nouvel-Rousselot, au risque de froisser certains de ses collègues élus. "Beaucoup disent : quand c'est budgeté, on peut dépenser, dit-elle. Moi je considère que ce sont des prévisions. Si on peut faire moins, on essaye".
Colette Nouvel-Rousselot, qui dirige par ailleurs un laboratoire pharmaceutique, dit avoir appliqué à sa commune les méthodes de gestion d'une entreprise. Voilà qui détonne encore dans le milieu politique. Elle ne s'y est d'ailleurs pas fait que des amis. Mais qu'importe, dit-elle, "je ne veux pas devenir conseiller général, encore moins député."
Reportage d'Emilie Flahaut et Guillaume Le Gouic :
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