Trouville : des journalistes arrêtés pour braquage

L'équipe, sur les traces du "papy braqueur", travaillait pour l'émission Complément d'enquête de France 2.

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Le 25 août dernier, une homme de 75 ans, résidant à Gacé dans l'Orne, était abbatu par les gendarmes sur la départementale 45 entre Dives-sur-Mer et Lisieux, après avoir braqué le casino de Trouville.

C'est sur cette affaire que l'équipe de télévision travaillait cette semaine pour un reportage sur la délinquance des personnes âgées lorsqu'elle a été interpellée par la police de Deauville.

Les reporters ont en effet été pris pour des braqueurs alors qu'ils voulaient filmer une reconstitution du braquage pour les besoins de leur reportage.

Manque de chance, un couple de bijoutiers à la retraite, victime de cinq braquages lorsqu'il exerçait en région parisienne, a alerté la police après les avoir vus à une centaine de mètres du casino.

L'un des hommes était armé (le preneur de son de l'équipe de reportage, ndlr) et faisait les cent pas près d'une voiture mal garée avant d'en prendre précipitamment le volant et de partir.

La femme dit avoir vu l'homme pointer son arme vers elle et s'être alors jetée par terre à plat ventre. Le mari, lui, a relevé le numéro de la plaque d'immatriculation et alerté la police.

Quelques dizaines de minutes plus tard, quatre véhicules de police ont bloqué celui des journalistes à Houlgate. Les faux braqueurs, menottés, ont été placés en garde à vue avant d'être relâchés après vérifications de leurs identités.


Le procureur de la République de Lisieux, Bruno Dieudonné, a dénoncé un "manque de rigueur et de professionnalisme" des journalistes, qui n'avaient pas prévenu les autorités du tournage. "On ne se balade pas avec une arme à la main, qui, même factice et à 40 euros, peut être prise pour une vraie", a-t-il déclaré à l'AFP, au sujet de cette reconstitution qui se voulait très réaliste.


Pour l'instant, la direction de France 2 reste discrète sur cette affaire. "Il n'y avait pas d'intention malveillante. C'est une initiative regrettable", a déclaré Thierry Thuillier, directeur de l'information du groupe France Télévisions dans les colonnes du Parisien.

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