Le drame a eu lieu jeudi au domicile familial.
"Une histoire semble-t-il de mauvaise note et de comportement à l'école qui avait entraîné un reproche familial", selon Catherine Denis. Le procureur de Caen ajoute que la famille était très affectée, et qu'il ignorait si l'enfant connaissait des difficultés scolaires.
L'enfant avait des frères et soeurs, selon le parquet. Il s'agit d'une famille "sans problème" connu, selon la même source.
Vendredi, une cellule de crise a été mise en place à l'intérieur du collège Val de Vire à Vire, qui permet aux élèves de rencontrer des psychologues, des médecins, d'échanger, de faire part de leur émotion, selon le principal du collège, Frédéric Trefeu.
Une trentaine d'élèves s'y sont rendus.
La cellule sera maintenue au moins jusqu'au début de la semaine prochaine, a précisé le principal, en soulignant l'émotion très vive de tout le collège.
Luc Chatel, ministre de l'Education Nationale, qui a "appris avec une vive émotion" le décès du jeune collégien, a demandé "au recteur, accompagné de l'inspecteur d'académie, de se rendre sur place afin d'être aux côtés de la communauté éducative et de l'accompagner dans cette épreuve, notamment par la mise en place d'une cellule d'écoute".
Il a tenu à rappeler qu'"une enquête est en cours et que, pour l'heure, il est encore impossible de déterminer les motifs qui ont poussé ce jeune garçon à une telle extrémité".
Pour sa part, la ministre de la jeunesse, Jeannette Bougrab, s'est dite dans un communiqué "très attristée" de cette mort et a souligné "la nécessité de mettre en oeuvre, le plus rapidement possible les propositions du rapport de Boris Cyrulnik "Quand un enfant se donne la mort".
Présenté en septembre dernier, ce rapport montrait que les suicides d'enfants étaient moins rares qu'il n'est communément admis, et préconisait notamment une adaptation des rythmes scolaires et une notation plus tardive.