Depuis le 1er janvier 2019, les particuliers ne sont plus autorisés à utiliser des produits phytosanitaires pour désherber leur jardin. Que faire de ses vieux bidons de pesticides ? Comment entretenir autrement ses plates-bandes ou son potager ?
C'est une nouvelle étape dans l'application de la loi de transition énergétique d'août 2015.
Depuis le début de l'année, la détention et l'utilisation de produits phyto par les jardiniers privés sont strictement prohibées.
Auparavant et depuis le 1er janvier 2017, seul l'entretien des espaces publics était concerné. La mesure ne s'appliquait donc qu'à l'Etat, aux collectivités territoriales et aux établissements publics. Désormais, cette disposition concerne aussi le domaine privé.
Changer les mentalités prendra du temps
A Franqueville-Saint-Pierre, dans les rayons de la jardinerie, tous les produits phytosanitaires ont déjà été retirés. Pour lutter contre les limaces, les vers gris et autres pucerons, les jardiniers devront désormais se cantonner aux solutions 100% naturelles. Un changement de mentalité qui pourrait bien prendre du temps. Pour l'heure, les conseillers de ce magasin font preuve de pédagogie. Peu de jardiniers amateurs sont venus déposer leurs vieilles bouteilles de pesticide. Les retours devraient augmenter à l'arrivée du printemps.
Si vous cherchez des conseils pour votre jardin, l'Agence régionale de l'environnement Normandie propose un dépliant "Mon jardin sans pesticides : c'est possible!" à retrouver ici.
A Repainville, l'association des jardins familiaux de la vallée des 2 rivières avait anticipé sur la mise en place de cette nouvelle mesure. Depuis 2001, tous les jardiniers qui entretiennent une parcelle sont contraints de renoncer aux produits chimiques sous peine d'être exclus.
Reportage signé Raphaël Deh et Patrice Cornily (Montage : Stéphanie Pierson).