Après l'Ile-de-France, la Bretagne et les Pays de la Loire, la Normandie est la quatrième région métropolitaine à passer en phase épidémique pour la bronchiolite. Cette infection respiratoire touche essentiellement les enfants de moins de deux ans. L'an dernier, l'épidémie avait été particulièrement virulente.

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Ce n'était qu'une question de jour. La Normandie avait déjà été placée en phase pré-épidémique. La bronchiolite, appelée Virus Respiratoire Syncytial (VRS), est désormais bien implantée sur ce territoire.

La Normandie en phase épidémique pour la bronchiolite

Après  l'Ile-de-France, la Bretagne et les Pays de la Loire, la Normandie est depuis ce mercredi 25 octobre la quatrième région métropolitaine où la présence de cette infection respiratoire est suffisamment importante pour entraîner une augmentation des hospitalisations après passage aux urgences. L'épidémie est bel et bien présente, actent les autorités sanitaires.   

"N'oublions jamais que le rhume de l'adulte c'est la bronchiolite de l'enfant, nous sommes quasiment en hiver tous porteurs des virus respiratoires provoquant la bronchiolite", rappelait quelques jours plus tôt Christophe Lavenu, kinésithérapeute et responsable du réseau bronchiolite normand.

Or, chez les nourrissons, le virus respiratoire entraîne des conséquences bien plus graves que chez l'adulte. "Chaque année, 45 000 hospitalisations liées au virus respiratoire syncytial (VRS) sont enregistrées, dont 69% concernent des enfants de moins d'un an", rappelle le ministère de la santé.

D'où un rappel de plusieurs consignes sanitaires, à commencer par les fameux gestes barrières martelés durant la période Covid. 

Lavage des mains mais aussi aération du logement, port du masque, lavage des peluches et jouets, éviter les endroits confinés comme les transports en commun, ne pas fumer à côté des enfants, des gestes simples qui permettent d'éviter la contamination des plus jeunes et plus fragiles. 

En Normandie, le réseau bronchiolite normand, qui assure des gardes de kinésithérapeutes à destination des plus petits, a été réactivé cette année 15 jours plus tôt que l'an dernier où l'épidémie avait atteint des proportions sans précédent depuis plus de dix ans. Des dizaines de milliers d'hospitalisations de bébés avaient été recensées en France.

Si la bronchiolite semble avoir un peu d'avance en ce mois d'octobre, les autorités sanitaires ne se montrent pas, pour le moment, alarmistes. "Le virus circule" mais "pour l'instant, c'est beaucoup plus calme que l'année dernière", a déclaré mercredi matin à l'AFP le Pr Christelle Gras-Le Guen, qui accompagne la campagne de communication gouvernementale sur ce dossier.

Un traitement victime de son succès

Contrairement à l'an dernier, un traitement préventif, le Beyfortus (Sanofi), a été déployé sur le territoire français. Les autorités sanitaires espèrent qu'il permettra de réduire les hospitalisations. Sa disponibilité reste toutefois limitée. Face à une forte demande, il a été décidé de le réserver aux maternités (en attendant l'arrivée sur le marché de nouveaux stocks). Et selon nos confrères de Radio-France, malgré cette priorité, certaines maternités sont obligées de faire un tri parmi les nourrissons.  

Une difficulté d'approvisionnement qui n'est que temporaire, assure le ministère de la santé. "Il est possible qu'avec les week-ends, certains établissements de santé aient dû faire face à des tensions momentanées liées aux livraisons" mais "nous avons assez de doses pour couvrir les besoins des maternités jusqu'à décembre."

100 000 doses de Beyfortus 50 mg et 44.700 doses de 100 mg ont déjà été livrées. 38 000 doses du premier et 10.000 doses du second sont attendues au cours du mois de novembre. En attendant, les gestes barrières s'imposent plus que jamais.

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