Sur l'aire de Beaumont-en-Auge, La douane a présenté à la presse ce mardi après-midi l'une de ses armes, plutôt massive, pour lutter contre la fraude : un scanner mobile pour examiner les chargements des poids-lourds.
Le communiqué de la préfecture du Calvados est tombé dans les rédactions ce mardi en fin de matinée avec la mention "Afin de conserver son efficacité à ce dispositif de sécurité, nous vous remercions de ne pas diffuser cette information". Le dispositif n'est pourtant pas secret défense puisqu'il a déjà été présenté dans la région en février dernier, sur le port de Cherbourg et avait fait l'objet cet été d'un reportage de nos collègues de France 3 Ardennes. Les douanes françaises disposeraient même de cet outil, plutôt massif, depuis près de 10 ans.
C'est sur l'aire de Beaumont-en-Auge, sur l'autoroute A 13, qu'a été présenté ce mardi après-midi aux médias régionaux l'un des scanners mobiles ("On en a deux qui sont mis à notre disposition au niveau national") des douanes françaises, un gros camion équipé d'un appareil de radiographie. "C'est un peu comme une radio, on contrôle un camion par rayons X et ça permet un gain de temps : au lieu de décharger un camion puis de vérifier sa marchandise, on peut immédiatement, grâce aux rayons X, détecter une anomalie et voir si il y a besoin de faire un contrôle plus poussé", explique Serge Duyrat, directeur régional des douanes.
Le gain de temps est en effet loin d'être négligeable : le scanner mobile peut "traiter" une douzaine de poids-lourds en une heure contre une demie-heure à une heure par camion pour une fouille "classique". Le dispositif n'est toutefois pas dépourvu d'inconvénients : compte-tenu de l'utilisation des rayons X et de sa dimension, un périmètre de sécurité doit être établi autour du scanner mobile. Le dispositif nécessite donc un minimum de place et est donc plus adapté aux autoroutes qu'au réseau secondaire. Comme l'indique la préfecture de la Manche sur son site internet, ces scanners mobiles font d'ailleurs l'objet d'un "contrôle régulier" de l'Autorité de Sûreté Nucléaire.