Le roman Notre-Dame du Nil selectionné pour le Dublin Literary Award 2016

Le roman Notre Dame du Nil, prix Renaudot 2012, vient d'être sélectionné pour être primé en Irlande au Dublin Literary Award. Son auteur Tutsie Scholastique Mukasonga réside à Saint-Aubin-sur-Mer.

"C'est mon premier roman et j'ai eu plaisir à l'écrire, il a été thérapeutique, je ne me suis plus sentie victime en l'écrivant. Aujourd'hui je suis réconfortée, c'est une nouvelle naissance, une réconciliation avec moi-même", affirmait Scholastique Mukasonga, losqu'elle a reçu le prix Renaudot en 2012. Ce prix consacrait alors une deuxième vie, "je ne suis plus dans le statut de victime, mais dans celui d'écrivain." Ce roman fait aujourd'hui partie de la selction 2016 du Dublin Literary Award. L'auteur Tutsie vient de tweeter à ce sujet ce matin. 






Notre Dame-du-Nil

Sur le site internet de l'écrivain, l'éditeur résume ainsi l'histoire de ce roman. Au Rwanda, un lycée de jeunes filles perché sur la crête Congo-Nil, à 2 500 mètres d’altitude, près des sources du grand fleuve égyptien. Les familles espèrent que dans ce havre religieusement baptisé Notre-Dame du Nil, isolé, d’accès difficile, loin des tentations de la capitale, leurs filles parviendront vierges au mariage négocié pour elles dans l’intérêt du lignage.
Les transgressions menacent au cœur de cette puissante et belle nature où par ailleurs un rigoureux quota  » ethnique  » limite à 10 % le nombre des élèves tutsis. Sur le même sommet montagneux, dans une plantation à demi abandonnée, un  » vieux Blanc « , peintre et anthropologue excentrique, assure que les Tutsis descendent des pharaons noirs de Méroé.
Avec passion, il peint à fresques les lycéennes dont les traits rappellent ceux de la déesse Isis et d’insoumises reines de Candace sculptées sur les stèles, au bord du Nil, il y a trois millénaires. Non sans risques pour la jeune vie de l’héroïne, et pour bien d’autres filles Prélude exemplaire au génocide rwandais, le huis clos où doivent vivre ces lycéennes bientôt encerclées par les nervis du pouvoir hutu, les amitiés, les désirs et les haines, les luttes politiques, les complots, les incitations aux meurtres raciaux, les persécutions sournoises puis ouvertes, les rêves et les désillusions, les espoirs de survie, fonctionne comme un microcosme existentiel fascinant de vérité, décrit d’une écriture directe et sans faille. Scholastique Mukasonga, rescapée du massacre des Tutsi, nous donne ici son premier roman, où des jeunes filles à mains nues tentent d’échapper à l’Histoire monstrueuse qui a décimé sa propre famille.  


Scholastique Mukasonga et le génocide 

Rwandaise, née en 1956, Scholastique Mukasonga connaît dès l’enfance la violence et les humiliations des conflits ethniques qui agitent le Rwanda. En 1960, sa famille est déplacée dans une région insalubre du Rwanda, Nyamata au Bugesera. En 1973, elle est chassée de l’école d’assistante sociale de Butare et doit s’exiler au Burundi. Elle s’établit en France en 1992. En 1994, année du génocide des Tutsi, un million de morts en cent jours, elle apprend que 37 membres de sa famille ont été massacrés, dont sa mère Stefania




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