Le juge des référés du tribunal administratif avait déjà annulé l'arrêté préfectoral du 25 septembre, il vient d'annuler celui du 25 octobre. Le tribunal avance le "manque à gagner" pour GDE. La préfète de l'Orne interdisait à GDE l'apport de nouveaux déchets. Le dernier verrou vient donc de sauter.
Est-ce vraiment une surprise pour les opposants ? Depuis le début de l'affaire, le tribunal administratif retoque leurs recours, contrairement aux autres juridictions.
Ce vendredi 20 novembre, le tribunal administratif de Caen a donc une nouvelle fois statué en faveur de Guy Dauphin Environnement, en argumentant sur " le manque à gagner pour l'entreprise".
Dans cet énième recours GDE contestait l'arrêté de la préfecture de l'Orne en date du 25 octobre dernier,interdisant l'accès au centre de stockage et de tri à tous les camions transportant des déchets car les routes menant à l'entreprise ne respecteraient pas les normes de sécurité.
Lors de l'audience, la semaine dernière, GDE affirmait qu'il y a "urgence" à l'autoriser à exploiter car la fermeture de ce site lui coûte très cher."
Mais selon François Braud, un des avocats de l'Etat, la société dont la maison mère est basée au Luxembourg, ne fournit "aucune preuve" de ces pertes affichées. Le directeur général de GDE, Hugues Moutouh, a dénoncé un "acharnement" selon lui de l'Etat contre son site. Pour la société, cet aménagement routier n'est qu'un "nouveau prétexte" pour interdire le site.
Depuis sa visite sur les lieux fin août, Ségolène Royal suit de très près le dossier. elle avait d'ailleurs ce jour là conseillé à GDE de ne pas "rouvrir" son site.
Le dossier continue. Depuis deux ans et un mois les deux parties se renvoient la balle devant toutes les juridictions , sans que jamais un point final ne soit donné à cette histoire.