Affaire du centre de déchets GDE : prison avec sursis et lourde amende requises contre Alain Lambert, ex Président du département de l'Orne

Le procès de l'affaire du centre de déchets de GDE se poursuit au tribunal correctionnel de Paris, ce lundi 21 octobre 2024. Deux ans de prison avec sursis et 100 000 euros d'amende ont été requis à l'encontre d'Alain Lambert, l'ancien Président du département de l'Orne, accusé de trafic d'influence dans ce dossier. Le jugement a été mis en délibéré au 29 janvier 2025.

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Les peines pourraient être lourdes pour Alain Lambert et Alain Pelleray, accusés de trafic d'influence dans l'affaire de l'implantation d'un centre de déchets automobiles voulu par Guy Dauphin Environnement (GDE) dans l'Orne. 

Lors du procès qui se tient à la 32e chambre correctionnelle du tribunal de Paris, le procureur de la République a requis lundi 21 octobre, deux ans de prison avec sursis, 100 000 euros d'amendes et une inéligibilité de 5 ans à l'encontre d'Alain Lambert, ancien Président du conseil départemental de l'Orne.

Douze mois de prison avec sursis, 50 000 euros d'amendes et l'interdiction d'exercer ses fonctions pendant cinq ans ont été requis contre Alain Pelleray. Une réquisition lourde pour l'ex directeur de cabinet d'Alain Lambert, qui occupe toujours ce poste au sein du conseil départemental de l'Orne.

Lors de leurs plaidoiries ce mercredi 23 octobre, les avocats de la défense ont tenté de contredire les accusations portées envers Alain Lambert et Alain Pelleray. Ils ont refuté toutes volontés de trafic d'influence de leur client et ont tenté d'obtenir la relaxe. 

Le jugement a été mis en délibéré au 29 janvier 2025 à 10h.

"Je n'ai rien à me reprocher"

Entendus depuis le 16 octobre 2024 par les magistrats du tribunal correctionnel de Paris, les deux hommes accusés ont toujours nié avoir favorisé l'implantation de la déchetterie GDE à Nonant-le-Pin en échange de bénéfices personnels.

Ils encouraient 10 ans de prison et un million d'euros d'amende dans ce dossier, vieux de 15 ans.

Apparu canne à la main et les traits du visage tirés, Alain Lambert, âgé de 78 ans et retiré de la vie politique, a été interrogé par le Président d'audience sur son implication volontaire dans cette histoire. A la question, "savez-vous qu'il y avait un conflit d'intérêts ?", l'ancien Ministre du budget (2002-2004) a indiqué : "si vous me demandez si j'ai essayé de défendre des intérêts personnels, même avec le recul, je dirais que non".

Pourtant poursuivi par le Parquet national financier (PNF) pour une série de faits le liant à Claude Dauphin (le patron GDE, NDLR) comme des invitations à déjeuner, un survol en hélicoptère du Mont-Blanc ou une demande de financement de son livre à hauteur de 10 000€, Alain Lambert maintient avoir seulement agi pour les intérêts économiques du département.

Également soupçonné de trafic d'influence et de complicité de trafic d'influence, l'ex directeur de cabinet d'Alain Lambert, Alain Pelleray, semblait très serein depuis le début du procès.

C'est l'air confiant et le sourire aux lèvres qu'il est entré dans la salle d'audience les premiers jours du procès pour répondre aux interrogations de la justice sur son rôle dans le dossier épineux de GDE.

Alain Pelleray, 68 ans, l'a martelé avant d'être entendu à la barre le 17 octobre : "je n'ai rien à me reprocher. Je suis tout à fait serein. Les premières auditions que j'ai pu avoir me laissent penser que je n'ai rien à voir avec cette affaire. Aujourd'hui, j'attends la décision du tribunal avec la plus grande quiétude".

La défense des avocats attendue mercredi

Confronté à d'anciens mails qui laissent à penser qu'il aurait tenté de faire rentrer GDE dans le capital d'une société dans laquelle il détient 30% des parts, l'ex directeur de cabinet du conseil départemental de l'Orne a minimisé les faits.

Pour son avocat, c'est "un dossier qui fait pschit parce que c'est une montagne qui accouche d'une souris. On reproche à mon client d'avoir modifié la formule d'un courrier de "n'est pas incompatible" en mettant "est compatible". On voit bien qu'on est sur des détails. Tout ça n'a strictement aucun sens. Nous allons démontrer que mon client était dans le cadre de ses fonctions de directeur de cabinet et qu'il n'en a jamais débordé" développait Maitre Guillaume Chesnot.

Mercredi, les avocats de la défense feront leurs plaidoiries. Le jugement devrait être mis en délibéré.

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