Léonie Cambours et Maëva Foret, les reines de l’heptathlon

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Elles représentent l'avenir des épreuves combinées de l’athlétisme français. Léonie Cambours, la Seinomarine, et Maëva Foret, l’Euroise, enchainent les performances de haut vol sur les 7 épreuves que compte l’heptathlon. De quoi nourrir leurs rêves olympiques.

Sur la piste d’athlétisme du Stade sottevillais, nous avions rendez-vous sur jour là avec les 2 meilleures combinardes françaises de leur catégorie. Souriantes et décontractées, Léonie et Maëva semblent déjà nourrir une certaine complicité après quelques entraînements communs que leurs coachs respectifs ont souhaité mettre en place pour créer une synergie positive. 8 années séparent pourtant les 2 jeunes femmes mais le talent n’a pas d’âge. À 22 ans Léonie Cambours fait déjà figure de référence en France dans les épreuves combinées. Dans son sillage, la jeune Maëva Foret, affole les compteurs à 14 ans seulement. Son dernier exploit fut de faire tomber 20 ans après le record national de la discipline chez les minimes.

"À cet âge-là on a rarement vu un tel potentiel en France" souligne Victor Moussel. Le responsable performance de l'Évreux AC Athlétisme a très vite repéré les qualités exceptionnelles de sa protégée "Elle n’a pas de point faible et 3 gros points forts. La longueur et les haies, sur ces 2 épreuves-là, elle est numéro 3 française tout temps (sic) et sur sprint elle vient de battre le record de France du 120 mètres"

À l’aise dans les 7 épreuves Maëva bénéficie désormais de l’expertise d’un ancien athlète olympique, Wilfrid Boulineau, le responsable des épreuves combinées en Normandie.

"Maëva c’est un moteur de formule 1 ! Elle a des aptitudes à la vitesse qui sont énormes pour son âge, elle a énormément de pieds (ndlr capacité à sauter loin et haut). Le seul souci c’est que Maëva est à l’intérieur du cockpit mais qu’elle ne contrôle pas du tout la puissance de son moteur. C’est tout l’enjeu du travail que Victor et moi-même devons mettre en place durant un certain nombre d’années." Un manque de maîtrise tout à fait logique au vu de son jeune âge comme le reconnaît avec beaucoup de lucidité la première intéressée.

Je n’ai que 14 ans il faut le souligner ! Je ne suis pas propre techniquement mais je sais que j’ai des capacités pour aller loin et j’en suis consciente !

Maëva Foret, heptathlonienne

Viser haut à l’instar de Léonie Cambours. Récemment blessée à cheville, la triple championne de France retrouve peu à peu ses sensations pour atteindre son objectif : une qualification pour les JO de Paris. Pour ce faire, l’athlète du Stade sottevillais a su améliorer ses lancers, l’ultime obstacle vers son rêve olympique.

Je fais plus de Javelot, c’est un choix que l’on a fait mais il ne faut pas que ce soit au détriment des autres épreuves ! Donc c’est vrai que je mets quand même l’accent sur les lancers car c’est là que j’ai la plus grosse marge de progression et que je peux gagner le plus de points, l’objectif c’est de sortir LE bon lancer aux jeux de Paris ! 

Léonie Cambours, heptathlonienne

Maëva, elle, a encore 5 ans pour espérer vivre ses premiers jeux olympiques. En 2028 elle n’aura que 19 ans mais auprès de Léonie, l’Ébroïcienne peut prendre une longueur d’avance sur la concurrence.

"Le but c’est de lui donner des conseils et de lui faire gagner du temps" confirme l’aîné du tandem. "Je lui donne les conseils que j’aurais aimés que l’on me donne plus jeune !".

"Ça fait plaisir, c’est un exemple à suivre. S’entraîner avec Léonie Cambours ce n’est pas rien (rire) ! Je suis consciente de la chance que j’ai et j’en profite". Ajoute avec reconnaissance l'Ebroïcienne.

Ses 2 entraîneurs sont unanimes, Maëva Foret pourrait déjà rivaliser avec des athlètes beaucoup plus âgées. Sa puissance, sa maturité et sa détermination laissent augurer un bel avenir au très haut niveau. 

Maëva c'est une pépite tombée du ciel, un diamant à polir mais qu'il va falloir préserver. 

Wilfrid Boulineau, responsable des épreuves combinées en Normandie

Bien entourée, Maëva a les idées claires sur son plan de carrière. L'année prochaine elle intégrera le pôle espoir, une nouvelle marche à franchir avant d'atteindre les sommets.  

 "Mon objectif c’est d’aller au JO de Los Angeles en 2028 en espérant faire un podium si possible et représenter la France ! "

Le chemin vers les podiums olympiques est encore long mais la voie semble dégagée pour cette génération dorée de l’athlétisme français.

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