Retenez bien son nom, cette jeune fille originaire d'Yvetot représente l'avenir de l'heptathlon français ! A 21 ans, Léonie Cambours est l'actuelle championne de France sur les sept épreuves combinées, et dispose encore d'une belle marge de progression.
Elle incarne la quintessence de la polyvalence. Léonie Cambours exerce ses talents de sportive dans l'heptathlon, ou l'art délicat de maîtriser sept épreuves combinées. 100 mètres haies, saut en hauteur, lancer de poids, 200 mètres, saut en longueur, lancer de javelot et 800 mètres sont les exercices à maîtriser, répartis sur deux journées de compétition. Le record de Léonie, 6192 points, est la 9ème performance française de tous les temps!
L'heptathlon est une discipline souvent pratiquée par les femmes, pour lesquelles elle constitue un équivalent du décathlon. "Il faut une petite part de folie pour faire des épreuves combinées, il faut aimer toucher à tout" nous explique la jeune femme originaire d'Yvetot, qui s'exerce au Stade Sottevillais.
A 21 ans Léonie Cambours a déjà franchi beaucoup d'obstacles : championne de France Elite, 7ème aux mondiaux de Belgrade en étant surclassée chez les seniors. Cette année la normande est en avance sur ses temps de passage. "L'année prochaine je passe chez les seniors, mais dès cette année j'essaie d'être avec eux, d'être à ma place et de me faire mon petit nom, et de dire que je suis là" poursuit l'athlète avec son sourire désarmant.
Un profil aérien
Avec l'équipe de France, Léonie a désormais une stature internationale. Elle a notamment de fortes aptitudes pour le saut qui lui permettent de survoler la discipline. Son record personnel en longueur est de 6m40 et de 1m86 pour la hauteur. A son âge les spécialistes du genre ne font pas mieux que la talentueuse touche à tout. "Ce sont deux points forts qui me ramènent le plus de points. Je pense que j'ai trouvé la musique de l'épreuve, j'ai trouvé le timing beaucoup plus facilement que les autres disciplines".
Un profil aérien qu'elle espère compléter en améliorant ses lancers. Au poids et au javelot, la normande a fait en quelques années d'immenses progrès, mais ces épreuves représentent malgré tout son talon d'Achille. "Mon javelot part comme une fusée alors qu'il devrait décoller comme un avion, donc ça ne va pas à la même distance ! C'est la bête noire de mon heptathlon, c'est l'épreuve où je galère. Là pour le coup, j'ai pas encore trouvé ni la musique ni le timing. Je n'ai pas lancé quand j'étais jeune et j'ai quelques années de retard à rattraper".
Un reportage de Félix Bollez, Patrice Cornily et Jérémie Matz
Une course effrénée vers Paris 2024
200, 800 mètres et 100 mètres haies complètent le parcours de cette combattante, auquel Léonie s'astreint à chaque compétition. Une course effrénée qui doit la mener aux Jeux Olympiques de Paris en 2024. "Petite c'était un rêve, et plus je m'en approche plus je me dis que c'est possible. On travaille pour ce genre de sélection, de championnat, c'est un peu notre source d'énergie !" conclut la jeune femme.
Le compte à rebours est lancé. Avant les JO, elle devra franchir une nouvelle étape en août prochain à l'occasion des championnats d'Europe à Munich.