La Sanef annonce "le lancement du projet Autoroute en flux libre Paris-Normandie". La société qui exploite l'A13 et l'A14 va installer des portiques pour remplacer les barrières de péage à partir de 2024. Les usagers n'auront plus à marquer d'arrêt. Ils paieront autrement.
C'est une bizarrerie : contrairement à la plupart des autoroutes où l'usager paie à la sortie, sur l'A13, il est contraint de marquer l'arrêt aux barrières de péage qui se dressent sur sa route. Les jours de grands chassés croisés, elles génèrent des bouchons qui font tout le charme des week-ends en Normandie.
À partir de 2024, les barrières de péage seront démantelées. "On va ouvrir les barrières et laisser passer les véhicules en flux libre. Les 210 km du trajet entre Paris et Caen seront plus fluides", promet Arnaud Quemard, le directeur du groupe Sanef. "Le flux libre (...) sera source de gains de temps (notamment lors des week-ends et des jours de grands départs), d’économies de carburant et de réduction des émissions de CO2 dans l’atmosphère", ajoute la société concessionnaire de l'autoroute dans un communiqué.
L'A13 et l'A14 n'en resteront pas moins payantes. Des portiques équipés de capteurs permettront de lire les badges de télépéage et les plaques d'immatriculation.
Si vous avez l'habitude de payer en carte bancaire, vous irez vous connecter sur internet ou sur une application mobile pour payer votre trajet tranquillement assis sur votre canapé, précise le directeur de la Sanef. Si vous payez en espèces, vous vous arrêterez pour régler à proximité de l'autoroute.
Arnaud Quemard, directeur du groupe Sanef
La suppression des barrières de péage, l'installation des portiques et des systèmes d'information vont nécessiter 120 millions d'euros d'investissement. La Sanef va mettre à contribution ses clients, "très très partiellement par une légère augmentation des péages de 0,22% en 2022, 2023 et 2024".