Les opposants à la loi travail vont à nouveau battre le pavé mardi, jour de vote du texte au Sénat et à la veille de rencontres avec Manuel Valls, qui va renouer le dialogue avec les syndicats mais n'entend pas renégocier le texte.
Les opposants à la loi Travail seront une nouvelle fois dans la rue ce mardi 28 juin 2016 à :
- Rouen : 10 h 30, cours Clemenceau
- Le Havre : 10 h 30 devant la CCI
- Évreux : départ à 10 h 30 du pré du Bel Ébat
- Fécamp : rassemblement à 14 h 30 à la maison
La semaine dernière, François Hollande a répété qu'il irait "jusqu'au bout" du projet, "parce que c'est essentiel de pouvoir permettre aux entreprises de pouvoir embaucher davantage, permettre que nous ayons davantage de formation pour ceux qui sont les plus éloignés de l'emploi, davantage d'embauches avec des contrats à durée indéterminée, et davantage pour ce que nous pouvons faire en matière d'insertion".
Manuel Valls, qui a cristallisé les critiques pour son attitude inflexible, a fait un pas lundi en acceptant de recevoir mercredi et jeudi les organisations syndicales et patronales sur la loi travail pour "faire le point". Pas question pour autant d'ouvrir des "négociations" sur le texte.
"Même quand on n'est pas d'accord, c'est utile de se parler", a-t-on souligné à Matignon.
Mais pour Jean-Claude Mailly (FO), ce sera "un coup pour rien" si le gouvernement ne veut "rien changer". Une telle attitude serait de la "provocation" de la part du Premier ministre.
Le leader de FO a redit que le "point clé" de la contestation restait l'article 2 qui instaure la primauté de l'accord d'entreprise sur l'accord de branche en matière de temps de travail. Le gouvernement a toujours dit qu'il ne reviendrait pas dessus.
Cette fermeté est d'ailleurs approuvée par Laurent Berger, leader de la CFDT.
Selon lui, un recul du gouvernement serait une "profonde erreur" et la CFDT, principal soutien du projet, serait alors "en travers de la route".
Le Premier ministre, accompagné de la ministre du Travail, Myriam El Khomri, recevra la CGT, la CFDT, FO et la CFTC mercredi après-midi, le Medef, la CGPME, l'UPA et la CFE-CGC jeudi après-midi.
Les dernières rencontres bilatérales entre Matignon et les partenaires sociaux remontent à début mars. Le 28 mai, Manuel Valls avait appelé chacun des leaders syndicaux.