A Pirou, dnas la Manche, souhaite que les anciens mobil-homes du camping soient remplacés par des modèles plus récents. Les propriétaires concernés ont jusqu'à la fin de l'année pour obtempérer ou quitter les lieux. Ils sont bien résolus à ne pas se laisser faire.
Cela pourrait-être le titre d'un film: "discorde au camping de Pirou entre les toits plats et les toits pentus". Sauf que l'histoire n'est pas très drôle.
Depuis 2017 les propriétaires de mobil homes anciens, aux toits plats, sont sommés par la mairie de les remplacer par des plus récents aux toits pentus. "J'ai un mobil-home qui date de 1999 alors c'est passé de mode", explique Solange Anquetil, "Madame le maire voudrait rajeunir son mobil-home donc tous les anciens, elle les vire. Comme je fais partie des anciens modèles, le mobil-home et moi-même, elle nous vire !"
Pour Noëlle Leforestier, première magistrate de la commune, "il en va de la sécurité des gens, or moi, en tant que maire, je suis responsable des personnes qui vivent sur notre camping." Les neuf propriétaires concernés sont bien décidés à ne pas se laisser faire et n'ont pas l'intention de dépenser entre 25 et 35 000 euros pour acquérir des mobil-homes neufs, et ce d'autant plus qu'ils estiment que leurs biens sont tout sauf vétustes. Ils se sont donc constitués en association pour se défendre et envisagent de porter l'affaire en justice.
Mais le temps presse. La mairie a laissé jusqu'à la fin de l'année aux résistants des toits plats pour évacuer ou changer de mobil-home.
Intervenants:
- Solange Anquetil, propriétaire mobil home
- Noelle Leforestier, Maire de Pirou
- Philippe Chapelle, président association des propriétaires de mobil home du camping du Clos Marin