Comme l'an dernier, l'école des Fourriers de Querqueville a l'honneur de défiler sur "la plus belle avenue du monde" le 14 juillet prochain. Les militaires sélectionnés répètent inlassablement. Le défilé est un exercice où tout est réglé au cordeau.
Il ne rigole pas le Major Laurent. Et a l'oeil sur tout. Si la marche au pas est inscrite dans l'ADN du soldat, le défilé sur les Champs-Elysée est un exercice à part, réglé au cordeau. Les 57 militaires sélectionnés vont représenter dimanche prochain l'école des Fourriers devant le président de la République, le chef des Armées. Un honneur pour ces soldats mais aussi une lourde responsabilité. Alors, le Major Laurent veille au moindre détail. "Ils doivent être alignés aussi bien dans les colonnes que dans les transversales, je regarde l'alignement des têtes et l'alignement des bras en sachant qu'avec les gants blancs, ça déforme un peu, il y a un effet de vague et c'est ça qu'on doit corriger."
A 120 pas par minute, pas un de plus, pas un de moins, les soldats arpentent la piste du stade de l'école des fourriers deux fois par semaine depuis un mois. "Le défilé c'est d'abord une mécanisation des gestes qui paraissent élémentaires et où il faut arriver à tout coordonner pour donner la meilleure image possible de son unité", explique Marc Prangé, commissaire en chef de 1e classe. Mais malgré le côté mécanique de l'exercice, c'est avant tout le coeur qui guide et inspire ces militaires, impatients d'être au rendez-vous. "On m'a dit que ça fait des frissons", raconte Morgan, "Les frissons, ils viennent du public, ils viennent de la fierté qu'on a quand on défile, la famille aussi qui est fière de nous. C'est mythique."
Ce dimanche, le mythe deviendra une réalité. Le détachement de l'école des Fourriers défilera sur la plus belle avenue du monde devant le chef de l'Etat et des centaines de milliers de spectateurs, sur les trottoirs et derrière leurs écrans.