Le 14 juillet 1944, la Bataille de Normandie fait rage. La fête nationale française est célébrée à Cherbourg, libérée quelques jours plus tôt, sous l'impulsion des Américains qui en font une opération de communication.
"C'était le premier 14 juillet de liberté, ça faisait quiand même quatre ans qu'on les avait sur le dos les autres. Plus de bruits de bottes dans nos campagnes, ça soulageait; Et puis on se sentait libre, libre de nos mouvements, libre de ce qu'on voulait." En 1944, Charles Levaillant avait 19 ans. Le jeune fermier a aidé des parachutistes alliés tombés en territoire ennemi dans le Cotentin. Le 14 juillet, trois semaines environs après la libération de Cherbourg, il est au première loge pour assister au traditionnel défilé, une tradition avec laquelle la population locale renoue après plusieurs années d'occupation.
Et pourtant, non loin de la capitale du Cotentin, les combats font rage. La Bataille de Normandie est loin d'être terminée. Pour remonter le morale de ses troupes mais aussi leur image auprès des Français, Oncle Sam met la main à la poche pour célébrer leur fête nationale. Et pour parfaire cette opération de communication, il finance également la presse locale. "L'ancien journal de Cherbourg, qui s'appelait Cherbourg éclair et qui va être rebaptisé La presse cherbourgeoise, est dans l'incapacité d'imprimer quelques 25 000 exemplaires", raconte l'historien Stéphane Lamache, "les Américains vont faire appel aux presse londoniennes pour faire imprimer des journaux avec un format spécial."