Une dizaine de militants d'Extinction Rébellion ont manifesté devant les 5 700 passagers d'un navire de croisière, à leur arrivée au port de Cherbourg (Manche), mercredi 6 novembre. Ils réclament l'arrêt complet des croisières dans la ville.
Une dizaine de militants du collectif écologiste Extinction Rébellion a manifesté à l'arrivée du paquebot de croisière italien Aida Nova, au port de Cherbourg-en-Cotentin (Manche), ce mercredi 6 décembre au matin.
"La croisière tue Terre et Mer"
Les militants ont déroulé un "tapis rouge de la honte" aux 5 700 passagers du navire, Allemands pour la plupart, sur le chemin qui les menait vers le centre-ville de Cherbourg. Arrivé peu avant huit heures à Cherbourg, l'Aida Nova était en provenance du port de Zeebrugge, en Belgique, et doit repartir dans la nuit vers Southampton, au Royaume-Uni.
Les manifestants ont réclamé l'arrêt complet des croisières à Cherbourg, dénonçant la pollution créée par celles-ci. "La croisière tue Terre et Mer", affichaient les panneaux des protestataires, sur le quai de France près duquel avait amarré le paquebot, dernier de l'année à faire une escale à Cherbourg.
Le méthane pointé du doigt
L'Aida Nova, paquebot de 337 mètres de long, fonctionne au gaz naturel liquéfié (GNL), considéré comme un carburant à faible émission de gaz à effet de serre. Mais pour les militants d'Extinction Rébellion, le méthane émis par les navires tournant au GNL pose un problème.
"Le GNL émet des quantités importantes de méthane invisible qui sont rejetées dans l'atmosphère et provient majoritairement du gaz de schiste américain. Le méthane est un gaz puissant qui réchauffe 80 fois plus que le dioxyde de carbone", déclarait le groupe d'Extinction Rébellion à Cherbourg dans un communiqué mercredi.
Le port de Cherbourg a accueilli 43 bateaux de croisière cette année.