Bernard Cazeneuve entame ce mardi une visite de trois jours en Chine. Le chef du gouvernement se rend chez le géant asiatique pour sa première grande visite diplomatique hors du Vieux Continent.
Pourquoi Bernard Cazeneuve se rend-il en Chine ?
Bernard Cazeneuve honore une invitation faite à son prédécesseur Manuel Valls avant son départ de Matignon.Le Premier Ministre arrive à Pékin dans une atmosphère diplomatique bousculée par l'arrivée à la Maison-Blanche d'un M. Trump aux positions de campagne hostiles aux Chinois.
Les passes d'armes sur Taïwan et le fait que Donald Trump ait attendu trois semaines pour joindre son homologue chinois Xi Jinping, après une bonne douzaine de dirigeants mondiaux, ont froissé la seconde puissance économique mondiale.
"On voit que la Chine s'efforce de répondre davantage aux inquiétudes de l'UE", notamment sur ses barrières protectionnistes et sur les restrictions imposées par le régime aux firmes étrangères, indique une source diplomatique.
Déplacement Chine: conférence à l'université de Pékin sur l'attractivité de la France & entretien avec HAO Ping vice-ministre de l'éducation pic.twitter.com/Lp6dFhfZz1
— Bernard Cazeneuve (@BCazeneuve) 21 février 2017
Qui va-t-il rencontrer ?
A Pékin, Bernard Cazeneuve rencontrera le numéro deux chinois, le Premier ministre Li Keqiang, puis mercredi le président Xi Jinping et le président de l'Assemblée Zhang Dejiang.De quoi doit-il parler ?
Comme à chaque visite française de haut niveau, le dossier nucléaire aura sa place dans les échanges.Et ce même si les négociations sur l'entrée du chinois CGN au capital d'Areva NewCo ont échoué : la France s'est opposée à la demande chinoise de disposer d'un siège au conseil d'administration dans la nouvelle entité.
Les deux réacteurs EPR d'Areva construits par EDF et son allié CGN à Taishan devraient être mis en service à la fin de l'année, avant ceux construits en Finlande et en France, frappés par de nombreux déboires. Mais les concurrents d'Areva, notamment l'américano-japonais Westinghouse, sont aussi à la peine, et le groupe français espère vendre deux réacteurs supplémentaires
pour la centrale de Taishan.