Enfin des hydroliennes au raz Blanchard ? L'Etat sort le chéquier pour soutenir un projet

En 2013, l'Etat annonçait en grande pompe la création d'une ferme hydrolienne au raz Blanchard. Avant de se rétracter cinq ans plus tard. En 2023, nouveau revirement. Le gouvernement va débloquer 65 millions d'euros pour un projet pilote.

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C'est une feuilleton riche en rebondissement et qui s'étale sur une dizaine d'années maintenant. En 2013, François Hollande, alors président de la République, annonçait à Cherbourg le lancement d'une politique de développement des énergies marines renouvelables en France. Trois ou quatre fermes, comprenant chacune cinq à dix hydroliennes, devaient être implantées sur deux sites : le raz Blanchard, connu pour être le courant le plus puissant d'Europe et le passage du Fromveur, au large du Finistère. Dix ans plus tard, les eaux du Cotentin ne produisent toujours pas de courant. Mais tout cela pourrait changer d'ici quelques mois, grâce à un nouveau revirement de l'Etat.

En 2018, l'hydrolien n'était pas retenu dans le plan pluriannuel de l'énergie. L'absence d'un prix d'achat garanti de l'électricté rendait tout projet de ferme marine, même expérimental, pas rentable. Naval Group décidait de jeter l'éponge faute de soutien de l'Etat. Plusieurs millions avaient pourtant déjà été investis dans l'aménagement du port de Cherbourg et dans la construction d'une vaste usine OpenHydro de 5500 m2, la première au monde consacrée à l'assemblage d'hydroliennes. Le site fermait ses protes un mois et demi à peine après son inauguration.

Une mise en service en 2026

Cinq ans plus tard, les pouvoirs publics semblent résolus à relancer l'hydrolien. Le 7 juillet dernier, le ministère de la transityion énergétique a annoncé soutenir à hauteur de 65 millions d'euros "minimum" un projet d'hydroliennes au large du Raz Blanchard.  Objectif affiché par le gouvernement: "consolider une filière industrielle française de l'hydrolien avec des perspectives à l'export", dans l'objectif de décarboner les énergies. Cette aide s'inscrit dans le cadre du plan France 2030. Elle s'accompagne d'un tarif d'achat préférentiel de l'électricité produite, indique le ministère. Un tarfi d'achat préférentiel qui avait fait défaut cinq ans plus tôt.

Le projet pilote retenu s'intitule "Flowatt" et est porté par les entreprises Hydroquest et Qair. Il est composé de sept turbines, conçues par Hydroquest et fabriquées par les chantiers de CMN à Cherbourg. Cette technologie a éjà été testée pendant deux ans à Paimpol-Bréhat, dans les Côtes d'Armor en Bretagne. Baptisée  "HydroQuest Ocean", l'hydrolienne marine mesurait 25 mètres de large et 11 mètres de haut pour un poids de 200 tonnes et une puissance d'un mégawatt. Le projet "Flowatt" prévoit d'implanter sept trubines au Raz-Blanchard pour une puissance de 17,5 mégawatts. La mise en service est programmée pour 2026 et l'exploitation doit durer une vingtaine d'années. 

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