Le Kraken, le voilier trois mâts de l'association environnementale Wings of the ocean doit rallier les Caraïbes pour une mission de dépollution. Mais depuis le 16 octobre, il est coincé à Cherbourg en raison d'une panne mécanique.
Pour son voyage inaugural, le Kraken connaît quelques difficultés. Parti d'Amsterdam le 3 octobre dernier, le voilier trois mâts a dû faire une escale technique au bout d'une dizaine de jours. Et le voilà coincé à Cherbourg depuis le 16 octobre dernier, et ce pour encore quelques semaines. Et la route est encore longue puisqu'avant d'atteindre sa destination finale, les îles Caïmans, le navire doit passer par Lisbonne, Madère, les Canaries, le Cap-Vert, la Guyane et La Grenade.
A bord de ce voilier construit en 1974, un équipage composé de 14 marins et d'une vingtaine d'"écovolontaires". A la manoeuvre, l'association environnementale "Wings of ocean", fondée deux anciens membres de l’organisation Sea Shepherd. L'objectif de cette première mission: aller traquer les débris de plastique flottant sur la mer des Caraïbes. "Évidemment, il y en a beaucoup. On ne peut pas tout récupérer avec notre bateau", reconnaît Sébastien Fau-Montel, capitaine et co-fondateur de l'association, "mais c'est un premier départ, c'est un exemple à faire, de montrer que c'est possible. On est bien équipé et on le sera encore plus dans l'avenir."
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— Wings of the Ocean (@wings_ocean) 11 septembre 2018
A côté du noyau dur, de l'équipage, l'association "Wings of the ocean" accueille à bord du Kraken des "écovolontaires", des personnes souhaitant ponctuellement participer aux missions écologiques et scientifiques du bateau. L'occasion également de concilier engagement et formation en s'initiant à la voile.
Le Kraken devrait rester encore un bon mois dans le bassin de commerce de Cherbourg, le temps d'effectuer les réparations nécessaires et indispensables avant d'entreprendre ce long voyage. Plusieurs entreprises locales ont répondu à l'appel à l'aide lancé par l'association pour trouver certaines pièces difficiles à dégoter.
Reportage de Laïla Agorram et Sylvain Rouil