Le phénomène se reproduit chaque été : par lentes processions, les spectateurs se rendent aux concerts sur l'île en profitant de la marée basse. Le festival des traversées de Tatihou se poursuit jusqu'au 15 août.
Les plus prévoyants ont chaussé les bottes en caoutchouc. Mais il faut viser juste en traversant les flaques d'eau, sous peine d'avoir les pieds inondés. D'autres s'élancent pieds nus, innocemment, sans se douter que les cailloux, les rochers et les coquilles peuvent rendre le périple - Ouille, aïe ! - quelque peu inconfortable. Les habitués se reconnaissent à leur paire de méduses, l'accessoire le plus approprié pour ce festival sans équivalant.
La mer s'est retirée, découvrant les parcs à huîtres de Saint-Vaast-la-Hougue. Le chemin mène à l'île de Tatihou, ce beau caillou tourné vers le large. "C'est un endroit où l'on peut prendre le temps, dans le silence, de faire naître des idées fortes et belles", raconte Baltazar, un musicien qui participe pour la deuxième fois aux Traversées.
Le chapiteau est planté près du Lazaret, l'endroit où les marins arrivant du bout du monde étaient jadis placés en quarantaine. La musique s'y fait entendre l'après-midi, le soir, la nuit. Ce sont les va-et-vient de la mer qui dictent les horaires des traversées, et qui donnent cette saveur iodée incomparable aux concerts.
Reportage de Sylvain Rouil et Morgane Tregouët :
manche.fr - Le Portail du département de la Manche - Programmation de l'édition 2018
Bienvenue sur le site du conseil général de la Manche, vous y trouverez les informations concernant le département, ses actions et ses services
Tatihou : une île fortifiée par Vauban, un jardin d'acclimatation
Comme une envie de jardins... Le jardin d'acclimatation de Tatihou
Dans le jardin exotique, on retrouve l'ensemble de l'hémisphère sud. Ici les plantes proviennent notamment de Tanzanie, du Mexique et de Nouvelle-Zélande. Rencontre avec Henri Moisson, créateur de ce jardin cosmopolite.