Coronavirus : des horticulteurs se mettent au drive dans La Manche

Pépiniéristes et horticulteurs ouvrent à nouveau au public. Les plants de légumes considérés comme des produits de première nécessité peuvent être vendus depuis le 1er avril. En Normandie, le préfecture autorise aussi le commerce de plantes fleuries, sous certaines conditions.

Fleurir sa fenêtre ou jardiner dans son potager pendant le confinement, redevient possible. Dans la Manche, des horticulteurs ont repris la vente aux particuliers de plants alimentaires mais aussi de plantes ornementales. L’autorisation délivrée par le préfecture de Normandie impose certaines conditions : éviter de croiser la clientèle et respecter les distances de sécurité.


Commander et retirer des plantes en drive

A Cerisy-la-Forêt (50), l’entreprise familiale GAEC du jardin fleuri met en place un drive, depuis vendredi 10 avril 2020. Pour vendre des plants de tomates ou un pot de géranium, les frères Le Blay, propriétaires des 5.000 m2 de serres, prennent leurs précautions.

« Les clients téléphonent pour passer commande. On prépare les plantes, on les dépose sur un chariot sur le parking et les clients les récupèrent », détaille Benoît Le Blay à la tête de la jardinerie depuis 1984 avec son frère François.

L’exploitation horticole est ouverte à la vente tous les jours de la semaine sauf le dimanche. Samedi 11 avril, une cinquantaine de clients ont récupéré leurs commandes, passées par téléphone. « Il fait beau. Cela donne envie aux gens de jardiner. Et pourtant nos ventes sont loin d’être équivalentes à nos ventes habituelles », s’inquiète l’horticulteur manchois.
 

 « Un coup dur »

Les pépiniéristes et horticulteurs réalisent 80 % de leur chiffre d’affaires entre mars et juin. La fermeture des boutiques de fleuristes réduit l'activité des professionnels du milieu horticole. « Les fleuristes sont nos principaux clients », constate Benoît Le Blay presque sexagénaire.

« Habituellement, les Rameaux, c’est comme une petite Toussaint pour nous », explique l'horticulteur, amer. Privée de commandes pendant plusieurs semaines, l'entreprise GAEC du jardin fleuri a jeté à la poubelle des centaines de pots de cinéraires et de chrysanthèmes, destinés à fleurir les cimetières à l’occasion de la fête religieuse des Rameaux. « C’est un coup dur », reconnaît Benoît Le Blay.
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